Le gouvernement camerounais se dit prêt pour le dialogue afin de résoudre la crise dite anglophone. Mais, seulement avec les partisans de l’unité nationale.
Le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Paul Atanga Ndji était en mission à Buea, au sud-ouest du Cameroun. Un voyage qui intervient au moment où cette ville comme toutes les régions camerounaises d’expression anglaise connaissent une situation sécuritaire et humanitaire des plus graves en raison de la crise dite anglophone déclenchée il y a plus d’un an pour réclamer l’indépendance vis-à-vis de Yaoundé.
Une crise que le régime de Paul Biya tient à résorber par le dialogue. Mais, avec qui dialoguer ? “Nous pouvons toujours juguler la crise sans brûler, piller, violer, détruire. Le gouvernement est prêt à dialoguer avec ceux qui recherchent l’unité du Cameroun “, a déclaré Atanga Ndji.
Une restriction qui est loin de faire baisser la tension. Car jusqu’ici, les sécessionnistes « extrémistes » semblent plus visibles que des sécessionnistes « citoyens » ou « républicains ». La paix et l’unité nationale n’ayant pas de prix, un dialogue inclusif est plus productif que des pourparlers initiés dans une logique manichéenne.