Crise anglophone: Simon Munzu exige une enquête sérieuse

Simon Munzu Il était l’invité de l’émission 'Entretien avec' du 09 novembre sur la STV

Mon, 13 Nov 2017 Source: camer24.de

L’ancien fonctionnaire de l’Organisation des nations unies (ONU) a d’entrée de jeu évoqué les derniers développements de la crise qui a cours depuis un an dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Il a qualifié de « regrettable et déplorable » les assassinats de gendarmes. Pour ce juriste, un mort Camerounais d’où qu’il vienne et de quelque bord qu’il soit est toujours un mort de trop. « On ne peut pas déplorer assez toute perte en vie humaine. Quelle que soit la personne concernée, quel que soit le corps concerné, qu’il s’agisse d’un civil ou d’un militaire en l’occurrence d’un gendarme ce qui retient mon attention c’est qu’il s’agit de la vie d’un Camerounais. Et aucun Camerounais, aucune Camerounaise, ne devrait mourir. Même pas pour que les autres Camerounais vivent ! A plus forte raison quand cette mort survient dans des circonstances dont on ne sait pas ce qu’elle peut rapporter », s’indigne le Docteur Munzu.

Pour l’ancien étudiant de l’université de Cambridge déplore globalement tous ces morts que le Cameroun a eu à subir du fait de crises internes. « Ce n’est pas comme si nous faisions dans ce co texte l’objet d’une agression venue de l’extérieur. Pour quelle raisons est-ce que les Camerounais doivent abattre d’autre Camerounais ? Sur une question purement politique qu’on devrait facilement discuter autour d’une table et trouver une solution », dit encore Simon Munzu. Il s’emploie à « condamner » fermement les auteurs des morts enregistrés et propose aux autorités de mener une enquête approfondie pour que l’on sache exactement de quoi il s’agit, qui sont les auteurs des actes de violences enregistrés. En guise de réaction au discours du pouvoir sur les récent tristes événements tristes, Munzu parle d’accusations qui sortent de part et d’autre et qui renforcent la confusion.

Il explique que les informations communiquées dernièrement par le ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary « ne permettent pas que nous soyons suffisamment informés sur l’identité des auteurs ». Le diplomate se demande enfin si le couvre-feu instauré dans le département de la Mezam est une bonne solution. « Est-ce que les faits en question se sont produits entre 22 heures et 6 heures ? Si de tels incidents devaient se répéter est-ce pendant ces heures qu’ils seraient perpétrés », interroge-t-il.

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Source: camer24.de
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