Crise anglophone: des musulmans menacent de prendre les armes

Dans un communiqué signé samedi dernier, le président de la Muscuda-Cameroon Baba Rudoh Yusufa invite ouvertement le chef de l’Etat Paul Biya à surseoir à toute autre utilisation de la violence et d’engager les pourparlers.

Réunis à Bamenda le 7 octobre dernier, les musulmans des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest menacent implicitement de rejoindre la résistance.

En droite ligne avec le communiqué publié par les évêques anglophones, cette association accuse le régime de Yaoundé d’avoir perpétré- ces dernières semaines- de nombreux assassinats à l’encontre des civils aux mains nues. « Les soldats de Biya tuent nos frères comme des poulets »ou encore « Tous les imams sont fâchés avec M. Biya pour avoir ordonné l’assassinats des civils aux mains ».

Par conséquent, le signataire de ce communiqué somme quasiment les militaires et les policiers d’arrêter sous 72 heures, leurs actes d’agressions.

Au cours de son adresse il y a quelques jours, le chef d’Etat-major des forces armées de l’Ambazonie Nso Foncha Nkem, avait déjà salué chaleureusement les membres de cette communauté, dans la perspective d’une éventuelle lutte armée contre les forces républicaines.

Toutefois, en attendant la sortie sans doute imminente des imams francophones- majoritairement proches du parti au pouvoir. Il sied de signaler que le milliardaire Baba Danpoullo est un membre de la communauté- musulmane anglophone.