Crise anglophone: l'armée poursuit la politique de la 'maison' brûlée

Mungo Ndor située à 20 km de la commune de Nguti, département de la Koupé-Manengouba, région du Sud-Ouest après une invasion militaire cette semaine (vendredi). Plusieurs villageois sont maintenant sans abris; d'autres ont simplement échappé pour la brousse. Le taux de déplacement augmente chaque jour de façon inquiétant.

Comme bien d’autres bourgades, ce village situé à 20 km de la commune de Nguti, dans le département de Koupé-Manengouba, dans la région du sud-ouest du Cameroun a été vendredi, victime collatéral des affrontements entre éléments armés soupçonnés d’appartenir aux groupes séparatistes anglophones et les forces de défense et de sécurité camerounaises.

« Des militaires vont de maison en maison et interpellent des jeunes gens soupçonnés d’appartenir à l’Ambazonia Defense Force (ADF- branche armée des séparatistes anglophones). Les personnes interpellées sont séquestrées, battues et leurs maisons incendiées », a indiqué John Ngu, habitant d’un des villages touchés par les combats.

Récit que les sources officielles ont battu en brèche. « L’armée a fait son travail avec professionnalisme et dans le respect des droits de l’homme », selon les propos du colonel Didier Badjeck, porte-parole de l’armée camerounaise.