Le professeur Ebénézer Njoh Mouelle n’a pas pu échapper aux incontournables questions sur la crise anglophone le 10 décembre 2017. L’invité de l’émission L’Arène (Canal 2 International) a expliqué qu’il avait donné sa position dans l’un de ses derniers ouvrages. « Dans le livre Discours sur le Cameroun cela a été rattrapé et mis à jour avant la sortie du livre. Dans ce problème anglophone, évacuons d’abord les demandes de sécession et d’indépendance. Je crois que là tout le monde est d’accord pour dire que le Cameroun doit demeurer un. C’est ma position aussi. Elle est affirmée dans ce livre. En rappelant quand même que le Cameroun c’est le pays du Mont Cameroun », a déclaré l’éminent enseignant de philosophie.
Il dit qu’il ne faut pas considérer que les langues française et anglaise sont les caractéristiques des nouvelles ethnies. Et prône une vraie décentralisation. « On n’est pas encore à la décentralisation, avec simplement l’envoi de quelques dotations aux mairies », ironise-t-il. Et d’expliquer ce que dit être cette forme de gouvernance : « La décentralisation, c’est effectivement l’organisation des élections pour la mise en place des assemblées régionales qui sont des sortes de parlements régionaux avec leurs conseils régionaux qui sont des sortes de gouvernements de régions et qui règlent des problèmes économiques tut le reste demeurant centralisé ». L’universitaire indique que les domaines des affaires étrangères, la monnaie, la douane, les armées restent dzans e giron de l’Etat central.
Pour lui le grand avantage de la décentralisation est qu’il peut permettre à certains d’avoir la liberté de décider de ce qui les concerne au quotidien.