Crise anglophone: la ville de Kumba privée d’électricité depuis cinq jours

Kumba, Grenn City La ville de Kumba

Fri, 22 Jun 2018 Source: journalducameroun.com

Les raisons de ce « blackout » sont toujours inconnues. La ville est paralysée.

La ville de Kumba, chef-lieu du département de la Meme dans la région du Sud-Ouest, n’est pas approvisionnée en énergie électrique depuis cinq jours. Cette situation, cumulée au fait que des doutes planent sur la sécurité des voies de sortie de la ville, crée une ambiance de ville morte dans la ville.

Joint au téléphone par journalducameroun.com, un habitant raconte : «Nous sommes au cinquième jour sans électricité à Kumba et nous ne savons même pas quand cela va revenir parce que personne ne nous informe de ce qui se passe, nous sommes confus ». Rendue à l’agence Eneo de la ville, la même source indique qu’aucun responsable ne souhaite s‘exprimer sur le sujet.

L’absence de courant affecte cette ville, considérée comme le poumon économique de la région du Sud-Ouest. Les opérateurs économiques disent subir de lourdes pertes. Ceux disposant de groupes électrogènes se sont lancés dans une nouvelle activité : la recharge des appareils électroniques. « On charge les téléphones à 200 francs CFA pour 30 minutes », a rapporté un habitant à journalducameroun.com.

"Kumba dans le noir: Les habitants de Kumba ont aussi le problème de délestage. Ils ont été privés d'électricité depuis dimanche dernier. L'énergie solaire et le générateur sont maintenant utilisés par quelques citadins qui peuvent se le permettre. La cause exacte de la panne d'électricité n'est pas connue", alerte une riveraine sur son compte twitter..

LIRE AUSSI: Crise anglophone: Paul Biya s'enfonce davantage dans le gouffre

La ville de Kumba est isolée de la capitale régionale, Buea, depuis le week-end dernier. Des groupes armés ont bloqué l’axe reliant les deux villes pendant plusieurs heures, avant l’intervention de l’armée. Malgré cette intervention de l’armée, la circulation entre lesdites villes est toujours timide, en raison de la peur qui règne du côté des chauffeurs.

Source: journalducameroun.com