La guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) est très ravageuse. Elle a déjà emporté plusieurs personnes qui ont trouvé la mort ainsi que plusieurs infrastructures socio collectives détruites.
C’est un passage noir de l’histoire du Cameroun sous la présidence du leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Paul Biya. Et ça, les citoyens ne sont pas prêts à l’oublier, surtout qu’on reproche au gouvernement de ne rien faire pour apaiser les tensions.
L’Organisation non gouvernementale (ONG) International Crisis Group (ICG) a rendu publique le 09 février 2023 son rapport sur la situation en zone anglophone.
A en croire cette l’ONG, le conflit dans le NOSO a déjà fait 6 000 morts depuis 2017 et provoqué le déplacement de 800 000 personnes.
International Crisis Group indique que « les femmes et les enfants représentent 60 pour cent de la population déplacée et ils sont confrontés à des risques spécifiques, notamment aux violences sexistes et à la traite des enfants ».
Par ailleurs, « des estimations récentes indiquent que le conflit avait perturbé l’éducation de plus de 700 000 enfants ».
La crise anglophone au Cameroun, également appelée guerre d'Ambazonie ou la guerre civile camerounaise, est un conflit armé opposant le gouvernement camerounais à des groupes séparatistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.
Ce conflit, comme on peut le lire sur Wikipédia, est « une conséquence du problème anglophone de longue date dont les causes sont profondes et de la crise socio-politique spécifique des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NOSO) du Cameroun depuis fin 2016 ».
En réalité, « la crise, initialement basée sur des revendications corporatistes des avocats et enseignants, bascule progressivement vers des revendications sécessionnistes fortes en raison des réponses jugées insuffisantes du gouvernement camerounais, du refus d'ouvrir un débat sur le retour au fédéralisme et de nombreuses violations des droits humains par les forces de sécurité camerounaises ».
C’est alors que le 1er octobre 2017, « les indépendantistes anglophones des régions du NOSO déclarent symboliquement l'indépendance de ces deux régions sous le nom de Federal Republic of Ambazonia (République fédérale d'Ambazonie). La réaction répressive du gouvernement camerounais radicalise le mouvement indépendantiste et l'a conduit à recourir à la lutte armée ». La suite, tout le monde la connaît.