Crise anglophone: le coût faramineux des missions d’explication

Selon une autorisation de déblocage de fonds signée de Alamine Ousmane Mey, le ministre des Finances, les récentes missions extérieures d’explication sur la crise au Sud-ouest et au Nord-ouest ont coûté la bagatelle somme de 130 millions de francs CFA.

« Est autorisé, le déblocage de la sommes de FCFA 130 000 000 (Cent trente millions) en régularisation de l’avance de trésorerie consentie pour le financement des Missions internationales d’explication sur la situation dans le Sud-ouest et le Nord-ouest », peut-on y lire.

L’autorisation a été délivrée le 10 août 2017 « au profit du Payeur Général du Trésor ».

Quatre missions avaient été dépêchées à l’étranger, début août ; l’une à Bruxelles, en Belgique et l’autre à Pretoria, en Afrique du Sud.

Les deux autres étaient annoncées en Amérique du Nord, auxquelles il faut ajouter celle qui est allée au Nations Unies, fin juillet.

Elles étaient toutes composées de trois personnes, « aux fins de fournir aux Camerounais y résidant et aux autorités de votre pays d’accréditation des clarifications sur la situation qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».

Si ce doculent est authentifique, ce ki semble le cas, ces missions auront donc chacune coûté 26 millions de francs CFA au trésor public. Pour un résultat mitigé. Un échec cuisant pour certains.

Selon nos sources, ce sont les conséquences de cet échec que le chef de l’État a tirées en autorisant l’arrêt, hier 30 août 2017, des poursuites judiciaires contre certaines personnes interpellées dans le cadre des violences survenues dans les deux Régions d’expression anglaise.