Crise anglophone: le double jeu des États-Unis avec Biya

Paul Biya Et Donald Trump, Relations Le président camerounais, Paul Biya et son homologue américain Donald Trump

Thu, 29 Jun 2017 Source: cameroonweb.com

Selon un article du Washingtonpost, les États-Unis sont un acteur clé de la grave crise anglophone qui perdure et bouleverse les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

"Ils semblent préférer le statu quo", fait savoir le journal qui informe que la réponse du département d'État américain à la crise était de faire appel à la retenue et au dialogue.

Une telle réponse, indique le grand quotidien américain, reflète le dilemme de la politique étrangère des États-Unis visant à équilibrer les intérêts de la sécurité nationale avec la promotion de la démocratie.

Le 26 juin 2017, deux députés américains en colère ont adressé une lettre au secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, pour expressément lui demander "de prendre des mesures appropriées" contre le gouvernement de Paul Biya.

Ces deux parlementaires américains Anthony G. Brown et Jamie Raskin se disent exaspérés par "les tactiques d'intimidations qu'utilisent le pouvoir de Yaoundé contre "la minorité anglophone" et jugent "incacceptable toute forme de violence dirigée contre les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun".

Relation Cameroun - USA

Le Cameroun bénéficie du statut de partenaire de sécurité américain depuis 2002, date à laquelle le pays a obtenu un siège provisoire au Conseil de Sécurité de l'ONU.

À en croire Yonatan L. morse, professeur adjoint de science politique à l'Université du Connecticut, "les États-Unis avaient fortement poussé le Cameroun à s'abstenir de tout vote de résolution de guerre. A l'époque, Paul Biya était l'invité personnel de la Maison Blanche à la veille de la guerre en Irak. Depuis la montée de Boko Haram dans la région, les USA ont augmenté l'aide militaire au Cameroun.

À l'heure actuelle, 300 soldats américains et une base de drone américain sont basés dans le nord du Cameroun, près du Nigéria. "Il est difficile de dire que nous avons considérablement déplacé la balle sur les choses qui nous importent le plus, comme le renforcement de la démocratie", écrivait en 2009 l'ambassadeur des États-Unis au Cameroun Janet Garvey. Pour lui, cette attitude ne semble pas susceptible de changer sous l'administration actuelle, version Donald Trump.

Source: cameroonweb.com