Le groupe Biafra se dit préoccupé par la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et confirme avait mené des incursions au Cameroun contre nos forces.
La Ligue de la Jeunesse des Nations de Biafra (BNYL), affirme qu’il s’est rallié aux séparatistes du Southern Cameroons vue les récents actes de violence enregistrés l’arrondissement d’Eyoumojock, région du Sud-Ouest dont les populations de la localité parlent la même langue (Ejagham) que celles de l’Etat de Cross River au Nigéria. L’information est contenue dans un article publié ce 4 décembre 2017 dans le journal nigérian, New Telegraph.
« Ebuta Agbor Takon, chef adjoint et chef des opérations de Biafra Broadcasting Service (BBS), a déclaré que le groupe était préoccupé par la situation dans les régions anglophones du Cameroun et a ainsi révélé son intention d'étendre la couverture du BBS à la région » anglophone, informe le journal. Il souligne qu’Ebuta Agbor Takon a rappelé qu'il est parvenu à un accord avec le Governing Council d’Ambazonia au cours de l'année écoulée, « dans l'intérêt commun ».
Il indique que récemment, un groupe armé a mené une attaque à Eyoumojock, tuant 8 miliaires camerounais, « je pense que l'attitude du Gouvernement camerounais envers le peuple a motivé des actions de la milice », souligne Ebuta Agbor Takon dans le journal.
Ebuta Agbor Takon indique que la fermeture de la frontière par les autorités camerounaises, a énormément affecté les populations du Sud-Ouest et celles de l’Etat de Cross River. « Il a été alarmé par les nombreuses pertes subies par le peuple lors des opérations militaires qui ont fermé la frontière d'Ekok à quelques kilomètres d'Ikom », au Nigéria.
« Le BNYL a déclaré que le groupe et le Governing Council d'Ambazonia sont en train de tisser une alliance pour l'intérêt du Biafra et du Southern Cameroons et pour des meilleurs résultats ».
Selon le journal, Agbor a déclaré que le BNYL avait appelé au dialogue entre un nouveau gouvernement par intérim d’Ambazonia formé le 1er octobre 2017 à Mamfe et les autres groupes séparatistes « pour éviter la déception ».Par ailleurs, le groupe a indiqué que le gouvernement camerounais détient plus de cinquante de ses partisans et alliés.
« Parmi eux se trouvent Geo Tang et Eric Ngu qui ont tous deux été arrêtés avec des centaines d'autres à Bamenda en lien avec l'émeute. Nous demandons également au Cameroun de libérer le leader Applaud Prince, qui avait conduit une équipe de sécessionnistes à Uyo (Nigéria), le 20 février 2016 où nous avons eu une discussion fructueuse et avons trouvé une solution ».
Takon a déclaré que le BNYL a fait des incursions dans les régions troublées (Nord-Ouest et Sud-Ouest). « En tant qu'un Ejagham, mon groupe et moi-même ne pouvons pas abandonner la famille étendue d'Ejagham au Cameroun », dit le séparatiste nigérian.