Demain 1er février 2017 au Tribunal militaire de Yaoundé, Mancho Bbc, Me Nkongho Agbor Balla et le Dr Fontem présentés comme les leaders de la crise anglophone seront assis sur le banc des accusés. Il va s’ouvrir leur procès au cours duquel ils devront répondre de huit chefs d’accusation que la justice camerounaise a retenu contre eux.
Il s’agit de l’hostilité contre la patrie, sécession, guerre civile, révolution, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte aux agents publics de l’Etat et résistance collective. Dans son édition du 31 janvier 2017, le quotidien Mutations écrit que «les noms Fontem Afoteka’a Neba et Felix Nkongho Agbor Balla tous deux respectivement président et secrétaire général du Consortium de la société civile du Cameroun occidental sont cités à plusieurs reprises dans une communication qui rendait publique l’interpellation des acteurs sus évoqués comme étant les artisans des mouvements sociaux du Nord-Ouest et du Sud-Ouest».
Dans son édition du 25 janvier dernier le quotidien Le Jour faisait remarquer que les accusations qui pèsent sur les mis en cause se rapportent au terrorisme. Et dans la loi du 23 décembre 2014 portant répression des actes de terrorisme, le juge d’instruction a visé une disposition de ladite loi. «Est puni de la peine de mort, celui qui, à titre personnel, en complicité ou en coaction, commet tout acte ou menace susceptible de causer la mort, de mettre en danger l'intégrité physique, d'occasionner des dommages corporels ou matériels, des dommages des ressources naturelles, à l'environnement» stipule l’article 2 de ce texte. A ça il faut ajouter que les infractions suscitées sont aussi punies par le nouveau Code Pénal promulgué en juillet 2016.
Le quotidien Mutations relève pour rappel que malgré les tentatives de négociations qu’avait entreprises le Gouvernement pour mettre fin à la crise anglophone, les leaders notamment ceux du consortium avaient alors initié les villes mortes dans les Régions anglophones.