Selon le Dr Fontem Neba la crise anglophone s’enlise du fait de la mauvaise volonté des dirigeants.
Le Dr Fontem Neba l’une des figures emblématiques de la crise anglophone incarcérées à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé dans la Région du Centre s’est confiée au quotidien Le Jour. Profitant de la visite des parlementaires du Social democratic front (Sdf) aux détenus de la contestation anglophone le 5 avril 2017, le Dr Fontem Neba est revenu sur les relations entre le Gouvernement et eux les leaders arrêtés.
«Il y a tellement de choses à dire dans la crise anglophone qui continue de s’enliser. Vous devez savoir que la crise qui perdure est liée à la mauvaise volonté des dirigeants. Les négociations entre le Gouvernement et les syndicats des enseignants anglophones avaient repris de plus belle. Je dois rapidement dire que la grève avait pris une autre tournure. Les populations suivaient de près toutes nos actions ; et il n’était plus possible de les contourner», a-t-il déclaré au journal qui rapporte ses propos dans son édition du 6 avril 2017.
Le Dr Fontem Neba souligne que lors de la dernière réunion du comité ad hoc, les syndicalistes ont émis le souhait d’obtenir un moment de concertation. L’objectif de cette concertation était de lever le mot d’ordre de grève dans les Régions anglophones. Selon lui, «les membres du Gouvernement n’ont pas compris».
Pourtant ils voulaient une trêve pour aller convaincre les populations «au vu des avancées». Celui-ci ajoute en parlant des membres du Gouvernement, ils ont «voulu absolument rentrer signaler au Chef de l’Etat que la grève a été levée et nous avons refusé. C’est pour cela que l’Etat est passé à la vitesse supérieure. Plusieurs termes du rapport établi ensemble avec les membres du Gouvernement ont finalement été retirés. Ils faisaient état de la corruption dans notre métier et lors des négociations».
Pour ce leader de la crise anglophone, si le Gouvernement les avait écoutés, ladite crise ne se retrouverait pas au niveau où elle est actuellement. Il indique ce qu’il fallait faire c’était de montrer aux populations le bien-fondé de mettre fin à la grève.