Crise anglophone: les mots d’ordre de villes mortes maintenus

Ntarikon Road Bamenda En dépit de ces résolutions, les mots d’ordre des villes mortes dans ont été maintenus

Tue, 17 Jan 2017 Source: cameroon-info.net

Dans son édition du 16 janvier 2017, le quotidien Le Jour rapporte que malgré le fait qu’un médiateur pour la crise anglophone a été désigné et deux comités ad hoc créés les mots d’ordre de villes mortes ont toujours été maintenus.

Le journal qui revient sur les faits de vendredi dernier ayant conduit aux nouvelles violences qu’a connues la ville de Bamenda, indique que tout est parti d’une folle rumeur. Celle-ci faisait état de la prise en otage des leaders de la grève par les responsables gouvernementaux présents à Bamenda.

Cette information non fondée a conduit à un mouvement. Les conducteurs de motos-taxis et des dizaines d’anonymes se sont dirigés vers les services du Gouverneur où avaient lieu les discussions entre le Gouvernement et les différents syndicalistes. «Les forces de l’ordre débordées ont tiré à balles réelles dans la foule, faisant quatre blessés. Suffisant pour radicaliser les grévistes qui ont aussitôt décidé d’appeler à deux journées villes mortes au Nord-Ouest et au Sud-Ouest à compter du lundi 16 janvier 2017», écrit le quotidien.

Pourtant s’il faut revenir aux initiatives de dialogue du Gouvernement, il faut dire qu’en date du 12 janvier dernier, l’ancien Ministre Garga Haman Adji était à Bamenda pour servir de médiateur dans cette crise. Il a cherché en vain à s’entretenir avec les avocats. «Après un refus catégorique de l’aile dure du mouvement, les avocats ont finalement écouté Garga pendant au moins cinq minutes», rapporte Le Jour.

Le 14 janvier dernier au Buea Mountain Hotel il a rencontré Felix Nkongho Agbor Balla, le président du Consortium des associations anglophones de la société civile. Du côté de Kumba et de Buea, Garga Haman Adji, le médiateur désigné, a rencontré des personnalités dont l’identité n’a pas été communiquée.

Un membre du consortium reconnait que «le Gouvernement a fait beaucoup de concessions. Redéploiement des enseignants non anglophones, affectation des enseignants non anglophones au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, mouvement dans la magistrature. Sans compter le recrutement annoncé de plusieurs enseignants».

Toutefois il faut noter que les activistes de Bamenda affirment que la grève ne va pas prendre fin sitôt. «Aussi longtemps que le Gouvernement va refuser d’accepter le principe du fédéralisme à deux États au Cameroun», affirment-ils.

Source: cameroon-info.net