On le sait tous ! Ou alors ceux qui ont l’habitude d’écouter les journaux parlés : celui de 17heures du poste national est le plus écouté par les Camerounais. Pour ces derniers, c’est la version du journal où sont généralement rendus public les plus hautes décisions à travers des décrets. Sa nouvelle formule renforcera davantage sa notoriété du fait de son caractère bilingue. En effet, depuis le début du mois en cours, les fidèles auditeurs du poste national peuvent écouter et ceci pendant une heure de temps (autrefois 30 minutes), un journal conduit par un présentateur et plusieurs intervenants. Des desks francophone et anglophone. Cette nouvelle formule a d’ailleurs valu une nouvelle appellation «17-18 », exit désormais le célèbre 17 heures. Si les premières éditions ont suscité l’étonnement et le questionnement du fait de l’innovation, celles des jours suivants ont reçu des éloges. Beaucoup trouvent en cette nouveauté, une concrétisation du vivre ensemble, valeur propre au Cameroun et de plus en plus mise en avant dans tous les domaines de la vie. « Il a fallu du temps, mais comme on dit il n’est jamais trop tard. Les dirigeants du média public bien que déjà bilingue ont enfin compris qu’il fallait ce genre d’initiative surtout pour un journal très écouté comme celui du 17heures. Je salue vivement cette décision, c’est une autre avancée dans la volonté du vivre ensemble du peuple camerounais », encourage Bernard Assiene.
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Soixante minutes durant, les journalistes des deux langues officielles proposent aux auditeurs une variété d’informations rédigées sur tous les genres journalistiques comme dans toutes les tranches de journaux. L’innovation, sinon une des innovations de cette nouvelle formule, c’est une partie consacrée à l’invité de la rédaction à l’instar de l’édition du 13heures. En outre, le « 17-18 » c’est aussi et surtout des informations majoritairement offertes aux auditeurs en direct des studios et des jingles, qui rappellent la particularité bilingue de l’édition.
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L’initiative très appréciée par les citoyens peut cependant être améliorée selon ces derniers. « Il faut le reconnaitre, l’idée est bonne et même très bonne. Toutefois, on déplore l’agencement du journal. Les initiateurs auraient pu trouver une meilleure formule de présentation que le journal aurait été une réussite. Pour le moment il est difficile de l’écouter du début à la fin, et c’est regrettable », déplore Albert Ndong, opérateur économique.
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