Crise anglophone : un raid de l’armée fait trois morts côté séparatistes

Trois miliciens ont été tués sur les lieux

Sat, 12 Mar 2022 Source: www.camerounweb.com

Le raid a eu lieu dans un village qui servait de camp à des combattants séparatistes à Bafut

L’attaque a eu lieu le jeudi 10 mars à l’aube

Trois miliciens ont été tués sur les lieux

Trois miliciens ont été tués sur les lieux au cours des combats et des armes récupérées sur le site. Les militaires ont également mis la main sur du matériel servant à la préparation d’engins explosifs improvisés dont les séparatistes se servent pour attaquer des convois de l’armée, c’est le bilan d’un raid que l’armée a mené dans un village qui servait de camp à des combattants séparatistes à Bafut, dans le département de la Mezam, région du Nord-Ouest. D’après des sources sécuritaires, l’attaque a eu lieu le jeudi 10 mars à l’aube.

Depuis quelques mois, les opérations de l’armée dans ces régions ont permis de réduire les attaques des séparatistes contre des postes militaires et contre la population.

Par ailleurs, une source sécuritaire informe « qu’une opération préventive a permis l’arrestation de plusieurs terroristes séparatistes et la saisie de matériels divers » dont le but était de préparer des attaques contre des postes de gendarmerie dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Depuis six ans, les violences se poursuivent au Cameroun anglophone. Dans cette région placée sous protectorat britannique jusqu’en 1961 et rattachée à la partie francophone du pays au moment de l’indépendance, la pratique de l’anglais et la culture anglo-saxonne sont restées majoritaires. Une spécificité qui a souvent donné lieu à des revendications autonomistes, voire séparatistes.

Fin 2016, une mobilisation pacifique d’enseignants et d’avocats a été durement réprimée par le régime, entraînant un durcissement de la mobilisation, et son passage progressif à l’insurrection armée. Le 1 octobre 2017, une République d’Ambazonie est déclarée.

Aujourd'hui, chaque partie campe sur ses positions et le Grand dialogue national initié en 2019 par le régime de Paul Biya (au pouvoir depuis 1982) n’a pas donné les résultats escomptés.

Epuisée par quatre ans de conflit, la population civile est tiraillée entre l’armée et les combattants sécessionnistes, qui exigent tous sa coopération et la prennent régulièrement pour cible. Prises en étau, des centaines de milliers de personnes ont fui les régions anglophones situées dans le nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun.

Source: www.camerounweb.com