Une femme courageuse, Abong Dorothy, continue de souffrir trois mois après avoir été blessée lors d’une manifestation pacifique à Big Babanki, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Lors de cette manifestation, un groupe de femmes a exprimé son mécontentement face aux atrocités commises par les séparatistes dans leur communauté. Malheureusement, ces femmes ont été piégées et kidnappées par des combattants ambazoniens, subissant des violences physiques et psychologiques.
Abong Dorothy, une mère qui allaite, a été gravement blessée lors de cette attaque, recevant une balle dans la jambe. Elle a été transportée d’urgence à l’hôpital de Mbingo, où elle a passé deux semaines sous traitement médical intensif. Bien qu’elle ait été autorisée à rentrer chez elle, sa convalescence se poursuit et elle doit encore se rendre régulièrement à l’hôpital pour des soins.
Dans une interview exclusive avec CNA, Abong Dorothy et son mari, Bumunang Jones, ont partagé les difficultés qu’ils ont rencontrées au cours des trois derniers mois. Outre les factures d’hôpital, ils doivent également faire face à des problèmes financiers pour subvenir aux besoins de leurs enfants et préparer leur rentrée scolaire.
La situation est d’autant plus compliquée pour Abong Dorothy, car elle ne peut pas accomplir les tâches ménagères ni s’occuper de ses travaux agricoles en raison de sa blessure. De plus, son mari, Bumunang Jones, qui est artisan, a vu son entreprise stagner car il doit prendre soin de sa femme et de ses enfants à la maison.
Malheureusement, depuis l’incident, le couple n’a reçu aucun soutien financier ni psychosocial de la part d’aucune organisation ou personne. Bumunang Jones a exprimé son désespoir face à la situation, affirmant que sa famille est en faillite financière et qu’il ne peut même plus produire ses objets artisanaux pour subvenir aux besoins de sa famille.
La famille de Bumunang Jones a également besoin d’une assistance psychosociale pour surmonter les traumatismes causés par l’attaque. Les défis auxquels ils sont confrontés sont énormes, et Bumunang Jones a même avoué avoir failli avoir une crise cardiaque en raison du stress.
Il est important de noter que cette manifestation pacifique avait pour but de protester contre l’imposition d’une taxe par les combattants séparatistes dans la région. Les femmes voulaient exprimer leur mécontentement face à cette situation, mais elles ont été confrontées à une violence inacceptable.
Face à cette situation difficile, Abong Dorothy et Bumunang Jones lancent un appel à l’aide. Ils ont besoin d’un soutien financier pour payer les factures d’hôpital et envoyer leurs enfants à l’école. De plus, une assistance psychosociale serait également bénéfique pour les aider à se remettre de cette expérience traumatisante.
Il est important que la communauté se mobilise pour soutenir cette famille dans le besoin. Les organisations locales, les autorités et les individus peuvent apporter leur contribution en fournissant une aide financière, en offrant des services psychosociaux et en sensibilisant à cette situation.