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Crise anglophone : une nouvelle arme de destruction découverte au NOSO, la peur est grande

le viol est utilisé comme arme de guerre

Mon, 17 Jul 2023 Source: www.camerounweb.com

Selon les informations de Jeune, le viol est utilisé comme arme de guerre dans la crise anglophone. Dans un article publié il y a quelques temps, le média révèle les exactions commise sur les jeunes filles et femmes de la région au cours de cette guerre interne au Cameroun.

« Dans les provinces anglophones en conflit, les groupes armés mais aussi certains militaires de l’armée utilisent les violences sexuelles pour faire régner la peur et détruire des communautés, dénonce la société civile. Ce sont plusieurs dizaines de cas de viols, tantôt perpétrés par des combattants séparatistes, tantôt par des soldats de l’armée camerounaise, qui ont été dénoncés par des organisations de la société civile. Ces dernières s’inquiètent du « silence des autorités » face à des agressions souvent commises en public pour terroriser les populations et soumettre des communautés locales toutes entières, prises en étau entre les belligérants » écrit Jeune Afrique qui ne ménage aucun camp dans ce conflit.

Aussi, l’ONG Human Rights Watch (HRW), qui a révélé ces faits au grand public, a expliqué avoir contacté l’état-major de l’armée camerounaise, qui a nié en bloc des accusations sur un cas flagrant qui aurait été perpétré en mars 2020. En effet, Le 1er mars 2020, des hommes identifiés par des témoins comme des soldats font irruption à Ebam, une localité du département de Manyu, dans la région du Sud-Ouest. Ils pénètrent dans les maisons et violent au moins vingt femmes sous le regard des maris de celles-ci et des habitants du village, impuissants, révèle t-on.

« Bien que les forces de l’État aient reconnu le raid, elles ont rapidement rejeté les allégations de viol », a commenté HRW. Mais les témoignages recueillis sur place sont formels. « Les militaires les [ont] violées comme punition pour leur refus de collaborer avec eux dans l’éradication des séparatistes. »

D'autres cas sont aussi révélées. À Mbuluf, dans la région du Nord-Ouest, ce sont là encore des « troupes gouvernementales » derrière les viols d’une femme et d’une jeune fille – les faits dénoncés par HRW remontent à 2021. Le Bataillon d’intervention rapide (BIR) n’est pas épargné puisque certains de ses éléments sont accusés d’avoir violé et tué une femme à Kumbo, en juin 2021, lit-on chez Jeune Afrique.

Joint par Jeune Afrique, Capo Daniel, le chef d’une faction armée, affirme que les viols dont se sont rendus coupables les combattants séparatistes sont « minimes » comparés aux exactions qui seraient, selon lui, perpétrées par l’armée camerounaise. Il en veut pour preuve des agressions commises dans la région du Nord-Ouest les 1er et 12 juillet derniers. À l’en croire, ce sont des soldats qui sont responsables.

« Si jamais nous devions être accusés [de viols], je prendrai les choses très au sérieux et mènerai des investigations », assure le responsable. L’état-major des armées, que Jeune Afrique a contacté, n’a pas souhaité communiquer ni sur ces accusations précises, ni sur le sujet des viols d’une manière générale.

Malgré le nombre des témoignages, les autorités camerounaises peinent à stopper ces violences commises contre la population. Les défenseurs des droits humains pointent l’impunité dont bénéficient souvent les auteurs de ces crimes, déplorant que l’insuffisance des ressources juridiques et la stigmatisation des victimes contribuent à la perpétuation de ces crimes, ajoute Jeune Afrique.

Source: www.camerounweb.com