Le 24 janvier dernier, Samuel Tita Fon a fait une sortie dans laquelle il suspendait des responsables notamment la présidente nationale du Cameroon People’s Party. D’après une source proche de la formation politique, le parti est divisé. Deux jours après la communication du président d’honneur, le secrétaire général du CPP a lui aussi rendu publique un communiqué daté du 25 janvier 2018 dans lequel il déclare qu’il en est rien
Aucun organe du CPP à ce jour n’est suspendu. Encore moins les responsables des structures de base tout comme des organes de coordination
Cette mise au point de Franck Essi remet les pendules à l’heure et consolide Edith Kah Walla en sa qualité de leader. Il a par ailleurs rassuré l’opinion publique sur la procédure d’investiture au sein du CPP.
Aucun(e) candidat(e) à une quelconque élection n’a été investi, la procédure d’investiture au CPP se fait par consensus, soit par des primaires internes au sein du parti. C’est notamment ce qui s’est passé en 2011 pour l’élection présidentielle et en 2013 pour les élections municipales et législatives
Selon lui, la sortie de Tita Fon n’a pour objectif que de discréditer le Cameroon People Party. Il rappelle que le CPP est parti indépendant. Il est membre de la plateforme Stand Up For Cameroon et non allié à un parti politique comme laisse entendre Samuel Tita Fon.
Le CPP n’a aucune alliance avec le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais et n’en a jamais eu à notre connaissance. Quiconque l’affirme est manifestement partie prenante d’une grossière campagne de désinformation.
Ces multiples sorties sonnent comme un début de tension au sein du parti. Bien que le secrétaire général ait essayé de recadrer les choses, il n’en demeure pas moins que l’imbroglio qui a éclaté traduit un mal être dans le bureau directeur du Cameroon People’s Party. L’an dernier, la présidente nationale Edith Kah Walla a exclu son vice-président Gérard Roger Ndedi. Et pour cause, ce dernier a désapprouvé l’appel au boycott lancé par elle à l’occasion de la célébration de la fête de l’unité nationale. Le 04 juin 2017, le conseil national du CPP le suspend entre autres pour non-participation aux activités et non-respect des décisions du parti sur la non-participation au défilé du 20 mai 2017. Aujourd’hui c’est au tour de la présidente nationale de se voir exclure par le fondateur du parti. Serait-ce le début de la chute de la dame de fer du CPP ?