La situation actuelle dans le pays (instabilité, colère des populations, manifestations, affrontements entre forces de l'ordre et civil, montée en puissance de l'opposant Issa Tchiroma, etc.) demande un grand calme et une absolue maitrise de soi, même sous la pression immense, pour espérer s'en sortir. Paul Biya, avec ses 92 piges, n'a plus vraiment le cœur et les nerfs solides pour démontrer sa capacité de dirigeant placide qui trouve toujours des solutions à tout. À force d'essayer, des conséquences peuvent en découler et c'est ce qui est arrivé.
Presque partout sur le territoire national, des mouvements d'humeur sont observés, avec la foule qui demande, qui exige même, que les votes effectués le dimanche 12 octobre dans les urnes soient respectés. Longtemps, estime cette population furieuse, le régime de Yaoundé a truqué les élections et s'est à chaque fois placé comme le gagnant, en lieu et place du vrai vainqueur.
Les élections évoquées sont celles de 2018 qu'aurait dû gagner Maurice Kamto avec le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et de 1992 qu'a remporté le chairman Ni John Fru Ndi qui n'est plus dans le monde des vivants. Ces deux élections, plus particulièrement, auraient été arrachées au nez et à la barbe des deux hommes forts de l'opposition par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti dont le leader est Paul Biya.
C'est à ce jeu de passage en force que voudrait encore se prêter le même parti, l'habitude étant une seconde nature. Cette fois-ci, la réclamation est forte et tous les yeux sont vraiment braqués vers le palais d'Étoudi, lieu depuis lequel on nous signale une réunion de crise. Cela fait des jours maintenant que le premier locataire des lieux perd le sommeil. Lui qui était déjà mal-en-point avant l'élection (on se souvient qu'il est même parti en Suisse en pleine campagne électorale pour se soigner et reprendre un peu de forces) serait maintenant au bord de la crise cardiaque, son cœur n'arrivant plus à supporter toutes les infos non rassurantes qui lui sont communiquées par son entourage.
De fait, le régime veut arrêter le président Issa Tchiroma Bakary, « mais ils ont très peur et craignent vraiment que son arrestation embrase définitivement le pays. La situation est très délicate », nous confie-t-on.
Selon notre source, elle l'est d'autant plus que la taskforce autour d'Issa Bakary Tchiroma ne laisse absolument rien filtrer et le candidat lui-même, en bon stratège, sait manier la langue.
Une autre tentative étudiée est l'infiltration de l'entourage d'Issa Tchiroma. L'argent pourrait être utilisé pour acheter des personnes proches de lui et ainsi le détruire de l'intérieur, alerte l'intervenant. Chaque jour, des réunions se multiplient au palais pour trouver une solution, le monde entier suit tout ce qui se passe avec beaucoup d'intérêt.