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Crise d’électricité au Cameroun : voici le curieux coupable désigné par Paul Biya

Le gouvernement désigne le changement climatique

Wed, 9 Mar 2022 Source: L'Information N° 038 du 09 mars

Le changement climatique en cours au Cameroun ! C’est le coupable idéal désigné par le gouvernement de Paul Biya pour justifier la coupure intempestive d’électricité. Le Journal L’Information revient sur cette sortie du gouvernement camerounais dans sa livraison N° 038 du 09 au 16 mars 2022.



Dans sa récente sortie, le Ministre de la communication a justifié le retour en force des coupures intempestives d’énergie par le changement climatique en cours au Cameroun

L es « interruptions répétitives ont pour principale cause, la crise hydrologique consécutive aux changements climatiques qui affectent le monde entier, impactant la production au niveau national, la production des barrages hydroélectriques à l’instar de ceux de Memve’ele sur le fleuve Ntem et de Ladgo sur le fleuve Benoué », a-t-on appris du communiqué gouvernemental. Dans des explications plus détaillées, René Emmanuel Sadi fait savoir que une évaluation du Réseau Interconnecté Sud indique es délestages sont dus à un déficit conjoncturel de production d’électricité, caractérisé par une diminution du débit d’eau alimentant les turbines de la centrale de Memve’ele.

Concernant le Réseau Interconnecté Nord, le Porte-parole du gouvernement explique qu’une importante quantité d’eau du barrage de Lagdo a été utilisé pour faire fonctionner les turbines de la centrale qui a permis de vivre la Coupe d’Afrique de Nations de janvier dernier dans la partie septentrionale du pays. Le membre du gouvernement ajoute que la Société ENEO a même dû réduire la production de cet ouvrage de 23 à 9 mégawatts afin d’éviter l’assèchement de la retenue d’eau dudit barrage. « L’assèchement des cours d’eau est certes la conséquence de l’emballement climatique mais il ne justifie cependant pas les coupures d’électricité à répétition. Car les changements climatiques sont semblables au diabète, on vit longtemps avec, on s’adapte. », balaie du revers un responsable du Ministère de l’environnement rencontré.

Néanmoins, le gouvernement a annoncé des mesures qui sont prises pour permettre le retour progressif des services perturbés notamment la fourniture de l’électricité. Des assurances qui sont loin de convaincre certains spécialistes du domaine, les qualifiants de leurre par rapport à de bien meilleures solutions sui existent. On se souvient qu’en 2015 à Paris, à la veille de la Cop21 le Président de la République avait pris des engagements de réduire nos gaz à effet de serre de 32% d’ici à 2035(2030 avec la SDN 30). La mise en œuvre de ces engagements portés par la contribution nationale déterminée pilotée depuis le Premier Ministre, engendrait des transformations sociales donc la transition énergétique.

Les recommandations de cette concertation internationale visaient à améliorer voire moderniser les acquis pour une excellente rentabilité et de promouvoir les énergies alternatives. Ces recommandations si elles sont respectées, les effets des changements climatiques n’impacteront guère les activités commerciales, agricoles, scolaires, industrielles et de transport, bref la vie et le bien-être. Notre source ministère de l’environnement pense qu’il faut revenir au respect des engagements du Chef de l’Etat au sommet sur le climat à Paris. Avec l’accord de Paris, les changements climatiques sont une opportunité de développement. Par un système de péréquation, plus on réduit les Gaz à Effet de Serre, plus on a la chance de capter les ressources financières à l’international pour financer les projets bas carbone : transport de masse, Energie Renouvelable, logements sociaux, reboisement, villes vertes, valorisation des déchets.

Source: L'Information N° 038 du 09 mars