Crise de confiance : Magil indésirable à la présidence de la République

L’entreprise Magil a connu un revers

Thu, 23 Mar 2023 Source: Le Messager

La coordination de la Task Force refuse de recevoir le vice-président de l’entreprise canadienne Magil.

Franck Mathiere, le vice-président exécutif, en charge des opérations internationales de Magil construction corporation est persona non grata au palais présidentiel, à Etoudi. Arrivé au Cameroun le 14 mars 2023, le patron de l’entreprise de bâtiment et travaux publics, en charge de l’achèvement du Complexe sportif d’Olembe n’a pas réussi à se faire recevoir par le coordonateur de la Task Force, organe ordonnateur des dépenses de ce chantier.

L’homme habituellement reçu par le ministre, Secrétaire général de la présidence de la République ou le conseiller technique aux affaires économiques, Ayem Moger Claude (représentant de l’Etat du Cameroun lors de la signature du contrat), dès sollicitation, a fait le pied de grue dans les couloirs du bureau du ministre, secrétaire général de la présidence de la République, le 15 puis le 16 mars 2023. Sous cape, des sources proches du palais d’Etoudi indiquent une prise de distance entre la Task Force et le patron de Magil construction corporation.

Tribunaux

Les déconvenues du patron de l’entreprise canadienne de Btp interviennent alors que son entreprise est sous le coup d’une mise en demeure formulée par le ministre des sports et de l’éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi. Le maître d’ouvrage du chantier de construction du Complexe sportif d’Olembe est par ailleurs engagé par devant la Cour d’arbitrage (Icc) de Paris contre l’entreprise canadienne qui exige le paiement de la somme de 12 milliards de Francs Cfa de décomptes.

Le 13 février 2023, l’entreprise Magil a connu un revers dans l’affaire qui l’opposait à la multinationale de Bâtiment et travaux publics (Btp), Razel-Bec Sas, France. La Cour internationale d’arbitrage (Icc) a estimé que l’entreprise Razel-Bec est bel et bien sous-traitant de l’entreprise Magil construction corporation. Le procès portait sur des réclamations de paiements estimées à près de deux milliards de Francs Cfa. Une ardoise rejetée par l’entreprise Magil qui indiquait alors que l’entreprise Razel était sous-traitant de l’Etat du Cameroun.

Source: Le Messager