Dans la crise actuelle qui secoue la haute instance du football mondial, le président sortant peut compter sur la loyauté de la Confédération Africaine de Football.
Selon un responsable d’une de ses fédérations (qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat), à l’issue d’une réunion de la CAF à Zurich à la veille de l’ouverture du 65e congrès de la Fifa, « le comité exécutif de la CAF a réitéré son soutien à M. Blatter tout en laissant libres ses membres de leur vote ».
Même si la CAF vote habituellement en bloc en faveur de Sepp Blatter, « ce qui est arrivé ce matin peut rebattre les cartes pour l’élection », a ajouté ce responsable à l’AFP
Malgré ces scandales à répétition, « il y a beaucoup de raisons de croire que la Fifa a fait beaucoup de bien à l’Afrique. C’est une institution respectable car elle donne la parole à chaque pays et a fait beaucoup en termes de développement pour l’Afrique », a cependant encore souligné ce responsable africain.
La Confédération africaine de football (CAF) a maintenu mercredi son soutien à Joseph Blatter, qui brigue vendredi un 5e mandat à la présidence de la Fifa, malgré un nouveau scandale avec l’arrestation de sept responsables soupçonnés de corruption et la perquisition du siège de l’instance à Zurich.
Les anglais se frottent la main
L’heure de la vengeance a-t-elle sonnée pour la FA ? Le président de la fédération anglaise Greg Dyke s’interroge dans un communiqué sur l’intérêt d’élire vendredi le président de la Fifa après l’inculpation mercredi de neuf de ses responsables soupçonnés de corruption.
« Nous mettons l’accent sur les développements de ce matin qui sont très graves pour la Fifa et sa direction actuelle, estime le dirigeant de la FA. En tant que représentant d’une association qui a soutenu le Prince Ali, cela ne vous surprendra pas d’apprendre que si l’élection présidentielle continue, la FA votera pour lui. Cependant, c’est un vrai point d’interrogation de savoir si cette élection doit se poursuivre dans ces circonstances ».
« Clairement, les choses sont en train de changer très rapidement et notre délégation au congrès de Zurich, que je dirige, va discuter de cette situation, de ce que l’on doit décider avec nos collègues de l’UEFA quand on les rencontrera demain matin », poursuit Greg Dyke.
L’Angleterre a été candidate malheureuse pour le Mondial-2018, attribuée finalement à la Russie dans des conditions litigieuses, en même temps que l’édition 2022 qu’organisera le Qatar.