• Des cadres du ministère de la santé sont victimes de cyberattaques
• Manaouda Malachie menace de porter plainte
• Un condamne du ministre est jeté en prison
Le ministre de la santé Dr Manouada Malachie dénonce l’usurpation de l’identité des cadres de son département par des individus mal intentionnés. Les auteurs de ces faits condamnables se cachent sur les réseaux sociaux, font « usage des identifiants numériques et procèdent au détournement des patronymes, coordonnées et titres des hauts responsables du ministère de la santé publique à des fins inavouées. Des plaintes des personnes victimes de cette forme d'arnaques ont d'ores et déjà été enregistrées », indique le ministre dans un communiqué parvenu à la rédaction de CamerounWeb.
Manaouda ne se contente pas de dénoncer les attaques cybernétiques dont sont victimes ses collaborateurs. Il menace également de saisir les autorités judiciaires.
« Tout en condamnant ces pratiques illégales, repréhensibles et préjudiciables de nature à porter atteinte à la crédibilité, à la réputation et à la respectabilité des personnalités ciblées par ces imposteurs, et en se réservant le droit d'engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de tels délits le ministre de la santé appelle à la plus grande vigilance de tous et de chacun », précise le communiqué.
Le ministre n’a cependant pas indiqué l’identité des cadres victimes de ces attaques.
Un comptable de Manaouda Malachie condamné à la prison à vie
Il a été sanctionné pour n’avoir pas pu justifier l’utilisation de grosses sommes d’argent retirées au Trésor au profit d’un programme du ministère de la Santé publique.
Le fonctionnaire à la retraite Angelo Jeannot Beye Bedjel vient de perdre sa liberté de mouvements. En tout cas, bien qu’en fuite, il écopé le 28 décembre dernier de la peine à l’emprisonnement à vie devant le Tribunal criminel spécial (TCS).
Les juges l’ont déclaré coupable du détournement allégué de 304 millions de francs. Un forfait opéré lorsqu’il occupait les fonctions de régisseur (caissier) de la Facilité international d’achat de médicaments (Fiamj entre 2011 et,2020 Bon à savoir : le Fiam est un programme logé au ministère de la Santé publique (Minsanté).
En effet, le sort de M. Beye Bedjel a été scellé en deux audiences. Ouvert le 12 novembre dernier, son procès s’est achevé un mois plus tard le 28 décembre comme déjà souligné. Dans ce dossier, contrairement à d’autres procédures, le ministère public n’a pas eu besoin de faire entendre des témoins. 11 s’est seulement contenté de verser au dossier du tribunal une série de pièces pour asseoir les griefs retenus contre le condamné. Dans son réquisitoire, il a expliqué que l’accusé avait été nommé régisseur de la Fiam en 2011.
A ce titre, il était habilité à effectuer des retraits de fonds dans le compte dudit programme ouvert dans les livres de la Paierie générale du Trésor. 11 était censé effectuer ces décaissements de fonds que sur autorisation du coordonnateur du programme. En 2020, M. Beye Bedjel a pris sa retraite.
Les malheurs de l’accusé résultent d’une plainte déposée contre lui par le ministère de la Santé publique. En fait, le forfait au centre du procès a été mis en lumière lors de l’installation de son remplaçant. L’accusé s’était absenté à la cérémonie de «passation technique de service».
C’est en procédant à la coupure des écritures comptables que «le régisseur entrant, Patrick Zokou Talla, a mis en évidence des irrégularités sur la gestion du compte» du programme. Dans son audit, M. Zokou Talla prétend avoir découvert que son prédécesseur a’ effectué un virement de 1,3 milliard de francs sans pièces justificatives. Be plus, l’accusé a retiré 303,9 millions de francs «en espèces sans justificatifs de leur utilisation».