Débandade : en pleine dispute, un patron de presse sort son arme pour tirer sur son collègue

Presse Patrons Menace avec une arme à feu

Mon, 19 May 2025 Source: www.camerounweb.com

À Yaoundé, il y a eu une violente altercation entre deux patrons de presse. Appelés à nouveau avant hier nuit à l'hôtel Prestige à Yaoundé par Charles Atangana Manda, Brice Ngaba et l'indic Raymond Mekamba, tous directeurs de publication des journaux paraissant à Yaoundé, en sont pratiquement venus aux mains, raconte Paul Chouta le lanceur d'alerte.

Cette rencontre faisait suite à notre publication dans laquelle nous dénoncions, avec véhémence, le mauvais traitement dont certains patrons de presse ont été victimes le soir de vendredi dernier. En effet, ils avaient été conviés au palais de l'unité par Charles Atangana Manda, qui depuis son départ à la retraite, a été remorqué par le directeur du cabinet civil de la présidence de la République, Samuel Mvondo Ayolo, et il y exerce comme personnel d'appui.

C'est dans ce cadre qu'il a fait appel à ces responsables de médias, dans l'optique de leur remettre les cartons d'invitations pour le défilé et à prendre également part au banquet le soir du 20 mai au palais de l'unité. Rendus à ce rendez-vous, ils ont dû attendre pendant des heures, pour être reçus finalement comme des pauvres clochards à 21h.

Bien qu'ils étaient rentrés en possession des fameuses invitations, c'était malheureusement sans les mesures d'accompagnement comme à l'accoutumée. Mis au parfum de cette affaire, nous l'avons sans outre mesure portée sur la place publique. Rebelote, Atangana Manda va ainsi convoquer à nouveau les mêmes hommes de médias, question de pondre un démenti pour laver l'image de son mentor et le cadre de rencontre sera l'hôtel Prestige.

La pomme de discorde. Ceux qui étaient présents à cette rencontre nous révèlent que la tension est montée du fait des multiples prises de parole assez méprisantes audacieuses, malotrues, et condescendantes du trublion directeur de publication Reymond Mekamba, qui n'a de cesse de dire à qui veut l'entendre, qu'il serait non seulement un proche de Samuel Mvondo Ayolo, mais également un neveu du président de la République. Des propos heurtant et choquants que Brice Ngaba, qui n'a pas sa langue dans la poche, a de la peine à digérer.

Outré, il n'est pas passé par quatre chemins pour remonter à ce bon à rien, les bretelles. Et de lui dire "Mekamba, tu es journaliste ? tu peux écrire une phrase ? Tu n'es qu'un parvenu autrement un imposteur". Les nerfs à fleur de peau, la situation deviendra immaitrisable, car l'électricité avait pris un coup de masse si bien que le DP qui se fait appeler "DP d'État", malgré son handicap, verra quelques boutons de sa chemisette s'envoler comme des lambeaux de chair. Il va se diriger dans son véhicule, pour faire recours à son arme à feu. La situation aurait tourné en eau de boudin, si le patron du quotidien Le pélican n'avait pas pris la tangente.

Toute curiosité faite et au vu de cette abracadabrante histoire, nous nous posons la question de savoir qui aurait délivré l'autorisation de port d'arme à cet homme qui, à la moindre incartade, n'hésite de rappeler à ceux qui sont présents, qu'il dispose d'une arme et qu'il peut vous tuer sans conséquence aucune et sans qu'il soit inquiété. D'aucuns disent que c'est le sulfureux colonel Bamkoui qui le lui aurait remis.

Cet excès de zèle et de roublardise qu'affichent certaines personnes originaires de la région du chef de l'État sont des clichés qui reflètent le pays tout entier. Un pays où tout a foutu le camp, un véritable pandémonium où des diablotins comme Mekamba, sorti de nulle part avec pour seul diplôme sa carte d'identité et pour seule carte de visite, portant la mention bulu, dictent leur loi au point de susciter la panique dans les esprits de certains membres du gouvernement. Et pour combien de temps ce scénario durera encore ?

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