Selon un récit de Cameroon Tribune en kiosque ce lundi, vendredi dernier, les pleurs des fidèles résonnaient à des mètres de la cathédrale St Sébastien de Bafia. Dans l’enceinte de l’Église, élèves, membres de diverses associations, des chorales et anonymes laissaient couler des larmes. La douleur était grande.
D’après le reporter du journal, après l’annonce de la disparition de Mgr Jean Marie Benoît Bala, beaucoup espéraient encore qu’on le retrouve vivant. «Jusqu’à vendredi matin, nous avons prié pour qu’il ne soit pas dans les eaux de ce fleuve. Malheureusement, notre prélat n’est plus de ce monde. Nous sommes perdus, nous ne savons pas quoi faire. Sans lui, notre paroisse n’est plus la même», lance une fidèle entre deux sanglots.
Pour essayer d’apaiser les cœurs des chrétiens en peine, deux messes spéciales ont été dites vendredi dernier. Au cours de la célébration eucharistique de 15h, l’abbé Jean Aimé Amougou a essayé de trouver les mots justes pour consoler les croyants.
«Après trois jours d’angoisse, nous avons trouvé notre prélat. Nous pouvons ainsi comparer ces jours de recherche aux trois jours d’inquiétude qu’ont vécus les disciples lorsque Jésus Christ a été crucifié. Gardons la foi comme l’ont fait les disciples. Ne soyons pas bouleversés comme ceux qui n’ont pas la foi. La mort de l’évêque est tragique, c’est vrai, mais soyons contents pour ce qu’il a été dans nos vies. Ceux qui veulent pleurer faites-le, mais n’oublions pas de prier pour le repos de l’âme de notre Évêque», a-t-il conseillé.
Une autre messe a été dite à 20h. Selon l’abbé Jean Aimé Amougou, la paroisse a mis en place un programme spécial. Elle restera ouverte chaque jour et le saint sacrement sera exposé pour permettre aux fidèles de trouver un soulagement.