Vœu des Communes et villes unies du Cameroun exprimé lors de la 10e session du bureau exécutif national.
Les lois qui régissent le processus de décentralisation au Cameroun datent de plus de 10 ans. Les Communes et villes unies du Cameroun (CVUC), en ont fait le constat et pensent, en conséquence, qu’il faut « une relecture de ces outils légaux, qui demandent à être dépoussiérés pour être adaptés au contexte et défis de l’activité communale quotidienne ».
Dans son intervention d’ouverture de la 10e session du bureau exécutif national des CVUC jeudi à Yaoundé, Emile Andze Andze, le président national, plaide également pour la mise en place d’une stratégie nationale de décentralisation.
Il se dégage précisément comme une priorité pour 2016, la consolidation du chantier de la décentralisation. Le plaidoyer qui doit être renforcé sur cette question, devra également intégrer « une complète autonomie administrative et financière des communes et du FEICOM ». Le bureau exécutif entend aussi agir pour l’élaboration d’un statut de l’élu et du personnel communal.
En outre, les CVUC s’engagent à relever le défi de la visibilité, à travers une communication efficace et permanente. Un accent sera mis sur le murissement du projet d’organisation de la 1e journée de la commune camerounaise.
Le renforcement des capacités des collectivités territoriales, à travers des modules de formation diffusés par le Programme national de formation aux métiers de la ville (PNFMV), est un autre champ d’action prioritaire. Ce programme a d’ailleurs permis de former 627 personnes, dont 55 magistrats municipaux et 393 personnels communaux en 2015.
Si 2016 semble chargée, les CVUC ont enregistré d’importants résultats l’année dernière. Pour Emile Andze Andze, il s’agit notamment des décrets présidentiels fixant les modalités de rémunération des délégués du gouvernement, maires et leurs adjoints, et les indemnités et autres avantages alloués aux membres des exécutifs communaux. Le chantier de la décentralisation n’a pas été en reste.