Paul Biya a enjoint le secrétaire général de la présidence de la République de prendre attache avec la famille. Celle-ci n’attend plus que l’effectivité du versement.
Après une année entière de requête et de démarche, Thierry Massaga a enfin reçu pour la première un coup de fil du secrétariat général de la présidence de la République’ (SGPR). C’était le 2 novembre 2021 à 14h 22 minutes. Le président du comité d’organisation des funérailles de Woungly Massaga et de la cérémonie de la pose de la première pierre du mausolée en l’honneur de ce dernier assure que Paul Biya a donné de nouvelles instructions. Le président a ordonné l’ouverture d’un fonds, qui va servir à l’organisation de cette double célébration.
En effet, des ressources financières auraient dû parvenir à la famille l’année dernière pour l’organisation des obsèques du commandant Gama, allias commandant Kissamba. Mais nul ne sait par quelle alchimie cet argent n’est jamais arrivé dans le portefeuille de la famille du défunt. La situation a donc grandement évolué. « Le dossier est en cours. J’ai été rassuré. C’est la toute première fois depuis un an que nous crions, que nous adressons des requêtes au gouverneur de la région du Sird et au SGPR. Mais cette fois nous avons eu une réaction positive. Ils nous ont dit (service du SGPR, Ndlr) qu’ils ont le dossier entre leurs mains. On m’a dit que le dossier est en cours et qu’il faut que la famille attende. Donc, on attend », a fait savoir Thierry Massaga.
Grâce aux instructions de Paul Biya, la famille croit maintenant que cet argent, tant attendu, va être débloqué pour l’organisation de cette double cérémonie, qui aura lieu à Limanzouang, dans l’arrondissement de Lolodorf, département de l’Océan, région du Sud, où repose, depuis une année déjà, Woungly Massaga, l’un des derniers survivants de la lutte pour
les indépendances africaines et celle du Cameroun en particulier. « Nous allons organiser cet événement à la dimension de l’homme qu’était Woungly Massaga. Je suis sûr qu’on ne peut pas défier une fois de plus les instructions du président de la République. J’ai remercié le chef de’ l’État pour l’acte qu’il a posé. Et comme il y a toujours certaines personnes qui sabotent sonactionetsonœuvre, c’est pour cette raison que j’ai commencé par le remercier d’avoir instruit à nouveau le déblocage des fonds pour ces événements », a laissé entendre Thierry Massaga.
Officines
Ce dernier prend à témoin l’opinion publique camerounaise ainsi que la communauté internationale. « Le peuple suit tout ce que nous sommes en train de faire. Les Camerounais suivent ce qui se passe. Nous recevons beaucoup d’appels. Et je suis confiant que nous allons organiser cet événement. Il ne s’agit pas d’un défi. Il s’agit des instructions du chef de l’État. Et c’est d’ailleurs pour cela que j’ai tenu à le remercier. Il n’y a pas deux présidents au Cameroun », insiste Thierry Massaga.
A en croire ce dernier, un mois suffira pour construire le mausolée. Tout est fin prêt, il ne manque que les moyens pour réaliser cet ouvrage. Et le temps presse, le compte à rebours est lancé car, la livraison de ce mausolée est fixée pour le 19 décembre prochain. « C’est dans près de deux semaines seulement », ajoute notre interlocuteur.
Thierry Massaga
croise donc les doigts. Surtout que, comme il le dit lui-même, avec beaucoup amertume « les obsèques de son oncle avaient été sabotées par des officines tapies dans l’ombre qui prennent un malin plaisir à saboter l’œuvre du président Biya ». Il déplore le fait qu’aucune autorité camerounaise n’ait pris la parole lors des obsèques du commandant Kissamba pour lui rendre hommage alors que des instructions avaient été données. Visiblement, elles n’avaient pas été suivies.