Déclarations choquantes de Cabral Libii à propos de Mirabelle Lingom

Si Cabral Libii n’était pas protégé par une immunité parlementaire, il devrait être attendu sur ces déclarations à la suite du décès de la jeune Mirabelle Lingom. Malgré la sortie publique de Mirabelle pour faire savoir à l’opinion publique nationale qu’elle n’était pas la fille dans la vidéo à caractère sexuelle tournée avec Paul Chouta, Cabral Libii persiste et signe. Il estime que ses camarades ont fait une œuvre salutaire. C’est ce qu’il a déclaré le 14 novembre 2021 dans un tweet.

« Mes camarades ont volé au secours d’une jeune dame qui était apparue dans une sextape. Ils étaient dans leur bon droit de réclamer justice pour cette fille comme pour une autre dont le mis en cause un de vos confrères est incarcéré », a-t-il déclaré. Au PCRN, le discours est harmonisé, les présumés cybercriminels du PCRN qui ont activement participé aux malheurs de Mirabelle ne sont que des victimes d’une cabale politique. C’est ce que prétend la porte-parole du parti Anne Feconde Noah.

« Une triste affaire , récupérée et instrumentalisée par des adversaire politiques , qui ont malheureusement préféré les 《petits coups》 , à une saine confrontation d'idées. Le départ précoce d'une jeune dame ne les a pas arrêtés », a-t-elle commenté.

Depuis le déclenchement de l’affaire Mirabelle, Cabral Libii a fait preuve d’un silence coupable couplé de déclarations qui incitent ses lieutenants à s’en prendre davantage à la jeune dame qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. L’interpellation de Julien Bapès, le présumé cerveau de la bande et son exploitation pourraient dans les prochains jours édifier l’opinion sur le rôle joué par le PCRN et ses cadres dans cette affaire macabre.

Mes camarades ont volé au secour d’une jeune dame qui était apparue dans une sextape. Ils étaient dans leur bon droit de réclamer justice pour cette fille comme pour une autre dont le mis en cause un de vos confrères est incarcéré.#CabralFALA

— Cabral LIBII (@CabralLibii) November 14, 2021

Le 06 septembre 2021, Mirabelle Lingom (25 ans) a rendu l’âme à l’hôpital de la cité des Palmiers à Douala. La jeune fille salie par plusieurs cadres du PCRN qui lui ont faussement attribué un rôle dans une vidéo à caractère pornographique devenue virale sur les réseaux sociaux, n’aura jamais justice.

Mirabelle avant sa mystérieuse mort a été violentée puis violée quand elle avait décidé de porter plainte contre ses bourreaux ( Fritz Messey Messey, Jean Louis Batoum, Clotaire Nguedjo et Julien Bapes Bapes ) tous membres du PCRN.

Pendant tout ce temps Cabral Libii a gardé le silence sur cette rocambolesque affaire dans la quelle se retrouve impliquée son chargé de mission et plusieurs cadres de son parti. Lors d’un direct sur sa page Facebook pour apporter son soutien à la députée Nourane Foster après sa bagarre avec des fonctionnaires de la police, le président du PCRN a été interrogé sur l’affaire Mirabelle par plusieurs internautes. Il a déclaré n’avoir aucune connaissance de l’affaire et réaffirme son soutien à ses lieutenants.

« Je ne sais même pas de quoi il s'agit. Je sais que Poutine ne ment pas. C'est un gars bien qui a tout mon soutien. Je le protégerai comme je protège Nourane », a-t-il déclaré.

Le mensonge

Après quelques balbutiements, une des nombreuses plaintes introduites par la jeune Mirabelle produit ses effets. Fritz Messey Messey a été entendu par les enquêteurs. A sa sortie, il se dit blanchi par Mirabelle et décide de porter plainte contre cette dernière car, selon lui, cette affaire lui a presque valu des sanctions au sein de son parti.

«De telles accusations ont constitué une atteinte grave à mon honorabilité et m'ont presque valu des sanctions disciplinaires au sein de ma formation politique sur ma personne.», a-t-il déclaré.

Si le chargé de mission de Cabral Libii a fait objet de mesures disciplinaires, c’est que le président du parti a bien été mis au courant des faits. Et pourtant Cabral Libii avait nié avoir connaissance de l’affaire Mirabelle et ne souhaite d’ailleurs pas en parler.