• SOS
• Les autorités sont interpellées
• Des enfants sont mal traités à Yaoundé
Le Camerounais, Pr Shanda Tonme a lancé un signal de détresse aux autorités compétentes face à une situation alarmante dont il est au courant et qui concerne les enfants d’un âge donné, détenu dans un endroit totalement malsain. L’émetteur de l’alerte a publié un communiqué que voici en bas.
Monsieur le Délégué Général à la Sureté Nationale
Garde à vue abusive de plusieurs jeunes enfants de la rue dans les cellules
infectes du commissariat de la gare à Yaoundé
Mise en danger de la vie d’autrui
Fait de corruption et intention de corruption
Abus de fonctions
Monsieur le Délégué Général,
J’ai l’honneur de porter à votre précieuse aux fins d’enquêtes diligentes, l’information selon laquelle, une douzaine de jeunes enfants âgés entre 17 et 25 ans, croupissent depuis plus de deux semaines, dans les cellules infectes de la gare marchandise à Yaoundé.
Le tort de ces enfants qui sont pour la plupart des cas sociaux aux familles souvent inconnues, éloignées ou disloquées, est pathétique et récurrents. Généralement ils sont ramassés soit durant des rafles, soit lors des contrôles spontanés ou de pure routine.
Il y a lieu de noter qu’une pratique s’est installée dans les unités des forces de l’ordre, et laquelle consiste à imposer à ces démunis qui se battent durement pour survivre, de débourser entre deux mille à dix mille francs CFA pour recouvrer la liberté.
Nombre d’entre eux n’ayant pas de CNI, leur marge de manœuvre est étroite. Tu payes, tu t’en vas, et si tu n’as rien, tu restes jusqu’à un certain temps. Tel semble être le sort de ces gamins de la gare, sur la base de nos informations.
Ils étaient au total une soixantaine, transférés chez le Procureur qui les a retournés pour absence de preuves, étant donné qu’on avait toutes sortes de motifs cruels à l’instar du port des armes blanches collectées par-ci et par-là durant les rafles. Depuis, ils sont entassés dans une minuscule cellule, rappelant le tristement célèbre, cruel et douloureux train de la mort Douala – Yaoundé des années troubles des lendemains de notre indépendance.