Déguerpissement de Dikolo-Bali : Marlyse Douala Bell appelle Joseph Dion Ngute au secours

Une opération de déguerpissement des populations est en cours au lieu-dit Bali Dikolo

Tue, 17 May 2022 Source: www.camerounweb.com

• Une opération de déguerpissement des populations est en cours au lieu-dit Bali Dikolo

• L’opération a débuté depuis le 14 mai 2021

• L’ancienne députée RDPC appelle Joseph Dion Ngute au secours



L’Honorable Marlyse Douala Bell, témoin des casses, a saisi le Premier ministre Joseph Dion Ngute dans un message. « Monsieur le Premier Ministre, quand j’ai vu ces engins marcher sur ma maison, sous mon regard hébété devant mes enfants interloqués, face au visage de ma femme baignant dans une rivière de larmes, j’ai compris que ces engins ne marchaient pas seulement sur ma maison, mais sur mon corps. », écrit-elle.

La femme politique ajoute : « A soixante-dix ans aurais- je la force de recommencer ? Je voudrais faire confiance à votre sens des responsabilités. Espérer qu’une fois parfaitement édifier, vous trouverez des solutions idoines qui apaiseront les cœurs et qui répareront notre estime de soi, notre dignité. »

Ci-dessous son message au 1er Ministre Chef du Gouvernement.

« Ma maison

Monsieur le Premier Ministre chef du Gouvernement,

Humblement, je viens auprès de vous, vous confier en toute fraternité et avec grand respect ma complainte. Ma détresse.

Excellence,

Une maison est un toit et quelques murs.

Mais, une maison c’est plus que cela.

Une maison c’est un rêve, une ambition, un projet, une réalisation,

Une maison c’est souvent toute une vie.

Une maison, c’est un foyer, un refuge, un cocon, un repère, un abri,

Oui une maison c’est aussi une fierté, un accomplissement, des efforts incalculables, des privations insoutenables, des angoisses et des doutes.

Une maison c’est surtout, des rires, des pleurs, des murmures, des cris, de la tristesse, du bonheur et de la joie.

Une maison c’est la vie. Une partie de soi.

Ma maison c’est ma vie.

Ma maison c’est beaucoup de moi et de ma famille.

Monsieur le Premier Ministre, quand j’ai vu ces engins marcher sur ma maison, sous mon regard hébété devant mes enfants interloqués, face au visage de ma femme baignant dans une rivière de larmes, j’ai compris que ces engins ne marchaient pas seulement sur ma maison, mais sur mon corps.

A soixante-dix ans aurais- je la force de recommencer ?

Je voudrais faire confiance à votre sens des responsabilités. Espérer qu’une fois parfaitement édifier, vous trouverez des solutions idoines qui apaiseront les cœurs et qui répareront notre estime de soi, notre dignité.

Cela, pour que vive la République exemplaire et le Président Paul Biya.

Excusez-moi Excellence. Je n’ai plus de force.

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