Le Groupe spécial d'opération de la police nationale (GSO) au Cameroun a réussi à démanteler un dangereux gang de criminels qui sévissait depuis 2020 dans la petite ville d'Assok, située entre Yaoundé et Mfou. Ce gang était protégé par une magistrate de la Cour suprême, ce qui a compliqué la tâche des forces de l'ordre pour l'appréhender.
Au cours des trois dernières années, ce gang a commis des actes criminels d'une gravité exceptionnelle, et chaque fois que ses membres étaient arrêtés, ils étaient libérés au niveau du procureur, sous les instructions et les menaces de la magistrate en question, surnommée la "vice-présidente de la république" par ses proches. Les autorités de sécurité et les administrations avaient connaissance des activités criminelles du gang, mais elles semblaient soit fermer les yeux, soit retarder les enquêtes.
Actuellement, plusieurs membres du gang se trouvent en détention dans les cellules de la division régionale de la police judiciaire du centre à Yaoundé. Certains de ces membres ont révélé l'identité d'une dizaine de complices encore en liberté, mais des préoccupations subsistent concernant les éventuelles interventions de la magistrate.
Ce gang est responsable du pillage d'usines, de la destruction de biens, de la confiscation de résidences pour les mettre en location, le tout sous prétexte de la "chasse aux allogènes". Ils ont également pillé les usines, vendu les produits finis, les outils de production et les matières premières sur les marchés locaux et internationaux.
Ce scandale met en lumière les problèmes de tribalisme, de trafic d'influence et de cupidité qui semblent avoir prévalu sur les valeurs de justice et de probité morale au Cameroun. Il révèle également des échecs dans le système judiciaire et l'application de la loi. Les victimes de ces actes criminels ont tout perdu, des investisseurs ont été ruinés, et la justice semble avoir failli à sa tâche.
La situation soulève des questions sur la nécessité de réformer le système judiciaire et de lutter contre la corruption pour garantir que la justice soit rendue équitablement et sans crainte ni faveur. Le président de la Commission, Médiateur universel, Shanda Tonme, a conclu en évoquant une "justice divine" à venir et la responsabilité de chacun devant rendre des comptes.
Cette affaire révèle des défis importants auxquels le système judiciaire camerounais est confronté et souligne l'importance de garantir l'indépendance et l'intégrité du système judiciaire pour lutter contre la criminalité organisée et la corruption.
Voici le contenu de la conférence de presse de Shanda Tonme
« Démantèlement d’un gang de criminels protégé par une Magistrate de la Cour suprême
Le Groupe spécial d’opération de la police nationale (GSO), vient de démanteler un gang de redoutables criminels, braqueurs et voleurs qui sévissait depuis 2020 dans la petite bourgade d’Assok, entre les villes de Yaoundé et de Mfou.
Ce gang protégé par une Magistrate de la Cour suprême a commis des exactions d’une gravité exceptionnelle depuis trois ans. A chaque fois que des membres du gang ont été interpellés, ils ont été libérés au niveau du procureur sur les instructions et les menaces de la grande dame que les proches surnomment vice-présidente de la république. Tous les corps de sécurité, les différentes administrations ayant été saisis des exactions de ce gang, ont préféré fermé les yeux ou jouer au dilatoire. Plusieurs réunions ont eu lieu à la primature, mais pour encourager les bandits à continuer, puisque rien n’a jamais été fait. VOILA LA VRAIE VERITE. Si quelqu’un est capable d’apporter la preuve du contraire, qu’il lève le doigt.
Plusieurs membres du Gang pris en flagrant délit, sont actuellement dans les cellules de la division régionale de la police judiciaire du centre à Yaoundé. Ces derniers ont fourni la liste d’une dizaine de complices encore en liberté. Mais on parle déjà des interventions de la Magistrate.
Le gang est responsable du pillage des usines, de la destruction des biens, de la confiscation des résidences et de leur mise en location, le tout au nom du prétexte de la chasse aux allogènes. Les bandits après avoir contraint les usines de fermer, se sont attelés à les piller et à revendre les produits finis, les outils de production et les matières première librement sur les marchés dans tout le pays et même à l’étranger.
Le MINDCAF les a aidés, en remettant en cause les droits de propriété des gens. Du jour au lendemain, des braves investisseurs qui ont bâti des routes, apporté l’électricité et réalisé des adductions d’eau à des centaines de millions pour les populations, ont vu leurs usines et leurs champs valant des milliards spoliés et sans recours. Même des familles déplacées du NOSO, qui s’y sont établis légalement en croyant trouver la paix, ont plutôt connu un deuxième drame de la haine et du crime. J’ai personnellement mobilisé toute la république sans succès.
Le tribalisme, les trafics d’influence et la cupidité ont pris le dessus sur les valeurs républicaines, de la justice et de la probité morale. Des ministres des religieux informés, ont refusé d’en parler. Des soldats déçus par les politiques et les magistrats ont crié leur colère, car les mandats d’amener sollicités depuis des lustres, n’ont jamais été délivrés pour ces bandits connus, identifiés, répertoriés et localisés. Le Préfet, le Gouverneur, tous se sont dits paralysés, attendant les instructions.
Pendant ce temps, depuis 2020, des dizaines de famille ont tout perdu, des investisseurs ont tout perdu, certains sont morts avec la pression des banquiers à leurs trousses. C’est la réalité du Cameroun d’aujourd’hui, où des personnes travaillent et investissent, et d’autres s’attèlent à détruire, à confisquer, à voler, à dilapider impunément sans foi ni loi. Comme hier, les bandits seront encore libérés pour continuer leur besogne criminelle. LA JUSTICE DIVINE ARRIVE, ET CHACUN RENDRA COMPTE. DIIEU EST TEMOIN QUE LE MEDIATEUR UNIVERSEL AVAIT PREVENU. RENDEZ-VOUS AU CIEL./.
Yaoundé, le 08 Octobre 2023
SHANDA TONME, Président de la Commission, Médiateur universel »