Ce jeudi 15 septembre, s'ouvre le procès des prisonniers politiques au Cameroun.
Alain Fogue et Bibou seront à nouveau jugés à la cour d'appel où on observe déjà une forte présence militaire.
Alain Fogue et Bibou Nissack ont été aperçus dans la salle par l'équipe de camerounweb.
Alain Fogue est habillé en t-shirt de couleur bleue estampillé "Où sont les 32 PV" et un pantalon de couleur kaki. Bibou Nissack quant à lui est en complet veste croisé de couleur noire 3 boutons.
Les juges ont accédé à la salle. Pour l'heure, Maurice Kamto du MRC est introuvable sur les lieux.
Le procès s'annonce dans une atmosphère très tendue.
Les faits incriminés qui font l’objet des multiples procès en cours avec des accusations standardisées (Revolution, Rebellion, Attroupement, en coaction et en complicité) remontent au mois d’Août de l’année 2020, selon les thèses soutenues par les accusateurs, et tel qu’il ressort des copies des pièces consultées par la défense :
Ces incriminations relèvent que le parti politique le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (M R C), dans le cadre de ses activités politiques, avait annoncé des marches pacifiques qui devaient être organisées par ses militants et sympathisants sur l’ensemble du territoire national en date du 22 septembre 2020, dans le but de « s’opposer à la tenue des élections régionales du 06 décembre 2020 », mais aussi à exiger « le départ du Président de la République ».
Pr FOGUE Trésorier du MRC , les cadres du Parti AWASUM Mispa FRI, BIBOU NISSACK Olivier, ZAMBOUE Pascal et 35 autres qui ont relevé formellement appel, chacun en ce qui le concerne, contre les cinq (5) jugements séparés, rendus les 27 et 28 décembre 2021 et 17 janvier 2022, qui les condamnaient à des peines d’emprisonnement ferme, y sont accusés individuellement et collectivement, d’être en même temps auteurs et complices des faits d’avoir :
- Par des messages WhatsApp et Facebook,
- Par des banderoles et tracts,
- Par usage de leurs téléphones,
- Par des discours et messages du MRC,
- Et par la projection des marches pacifiques,
1- Premièrement : « tenté par la violence de renverser les autorités politiques institués par les lois constitutionnelles, de les mettre dans l’impossibilité d’exercer leurs pouvoirs en l’occurrence le Président de la République »
2- Deuxièmement : « par quelque moyen que ce soit, incité a résister a l’application des ordres légitimes de l’autorité publique en outrepassant les interdictions des marches ordonnées par les autorités administratives », « Par la violence ou voie de fait, empêché quiconque d’agir pour l’exécution des lois, règlements, ou ordre légitime de l’autorité publique, notamment la sommation des forces de l’ordre »
3- Troisièmement : Faisant partie d’un attroupement, ne se sont pas retirés à la première sommation de l’autorité compétente à savoir les forces de maintien de l’ordre, ledit attroupement n’ayant pu être disperse que par les forces de maintien de l’ordre.