Le Camerounais continuent de demander justice pour Martinez Zogo, assassiné il y a un peu plus d'un mois, par des éléments du DGRE.
D'après des informations révélées par Reporters Sans Frontières, le lieutenant colonel Justin Danwé a avoué avoir éliminé le journaliste, sur la demande de Jean Pierre Amougou Belinga. Il cite également le ministre de la Justice et son collègue en charge des Finances. Mais depuis, le ministre Laurent Esso plusieurs fois cité, n'est toujours pas inquiété.
C'est la raison pour laquelle la pression des Camerounais qui demandent justice, monte, afin que ce dernier réponde de ces accusations qui pèsent contre lui.
Une pétition a été lancée sur www.change.org, afin que Laurent Esso soit déchargé de ses fonctions de Garde des Sceaux et remis à la justice pour exploitation, comme c'est le cas de Jean Pierre Amougou Belinga.
Voici ce message de la pétition lancée il y a quelques jours et qui a déjà reçu 18000 signatures.
"JUSTICE POUR MARTINEZ ZOGO, JOURNALISTE CAMEROUNAIS ASSASSINÉ!
PÉTITION POUR LA DÉMISSION DE MONSIEUR LAURENT ESSO, MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE LA JUSTICE DU CAMEROUN, GARDE DES SCEAUX
Monsieur Laurent Esso, ministre de la Justice,
Vous êtes gravement soupçonné !
Ayez la décence de démissionner et de vous mettre à la disposition de la Justice.
MARTINEZ ZOGO, est ce journaliste camerounais de 51 ans, horriblement assassiné, dont le corps multi-torturé, affreusement et bestialement perforé, mutilé, avili et défiguré, ayant subi les sévices d’une des plus cruelles et innommable torture qu’un humain n’ait jamais enduré, a été découvert le 22 janvier 2023. Son cadavre méconnaissable livré plusieurs jours auparavant aux broussailles et à la poussière d’une banlieue de Yaoundé, la capitale politique et siège des institutions de ce pays.
L’opinion nationale et internationale apprend de sources journalistiques jusqu’ici non-contredites par quelconque source officielle; que c’est Monsieur Laurent ESSO, en personne, 81 ans, ci-devant Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des sceaux depuis 2011, qui, par téléphone, a demandé à Monsieur AMOUGOU BELINGA, assisté de ses comparses tortionnaires, personnels des services secrets, qui s'acharnaient cruellement sur le journaliste, de “FINIR LE TRAVAIL”.
C’est lui, Ministre de la Justice, qui aurait demandé, comme l’aurait fait un vulgaire gangster, de “finir le travail”.
Fait rarissime ou inédit dans l’histoire des Etats modernes : Un ministre de la Justice en fonction est donc soupçonné d’être l’abominable ordonnateur d’un horrible assassinat. Celui du journaliste MARTINEZ ZOGO. Dans un pays où l’institution judiciaire, qu’il est censé protéger, n’applique même plus de peine capitale depuis 1997.
Depuis que ces accusations sont rendues publiques, Monsieur Laurent ESSO n’a fait aucune déclaration publique pour nier les faits qui lui sont reprochés. Gardant un silence aussi moralement obscène et politiquement irresponsable, qu’il renforce les soupçons de sa culpabilité et fragilise l’exécution de la Justice. L’adage le dit bien: Qui ne dit rien consent.
Cette troublante circonstance renforce par ailleurs contre lui le soupçon que répand la rumeur, d’autres meurtres qu’il aurait ordonnés ou couverts en d’autres temps.
ALORS MONSIEUR LAURENT ESSO !
Parce que le magistrat que vous êtes sait que l’indispensable contrepartie du principe de la présomption d’innocence, qui s'applique à vous comme à toute personne soupçonnée de crime, c’est l’exigence que le prévenu se soumette à la justice. Pour que son innocence ou sa culpabilité soit établie selon les lois et les seules lois ;
Parce que les citoyens d’ici ou d’ailleurs savons que sans la Justice l’Etat n’est plus qu’une tyrannie, et qu’un Garde des sceaux ne saurait tenir sa haute et symbolique fonction avec des mains et la réputation souillées du soupçon d’un immonde meurtre;
Parce que l’image du Cameroun, déjà suffisamment salie par cette torture et cette exécution extra-judiciaire de journaliste, ne saurait voir en plus, ses institutions précipitées dans le chaos de l’impunité que votre silence et votre maintien en fonction entretiennent ;
Parce que LES ENFANTS ET LA FAMILLE DE MARTINEZ ZOGO et SON NOM CRIENT, EXIGENT ET MÉRITENT JUSTICE ;
Parce qu’à défaut d’être déjà révoqué de vos fonctions par le Président de la République, vous devez prendre vos responsabilités et faire acte de dignité devant l’humanité et l’histoire;
Nous, citoyennes et citoyens d’ici et d’ailleurs, vous demandons, cher Monsieur Laurent ESSO,
De démissionner de votre fonction de ministre de la Justice, Garde des sceaux, et de placer volontairement votre cause sous le marteau de la loi et des juges, pour que votre innocence ou votre culpabilité soit pleinement établie par les rigueurs et les seules rigueurs des enquêtes et de la procédure judiciaires. #JUSTICE POUR MARTINEZ ZOGO# "