L'Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) est actuellement le théâtre de désordres, avec l'incapacité persistante de choisir son dirigeant. Les élections, prévues initialement le 29 décembre 2022, ont été reportées à plusieurs reprises en raison de tentatives de fraudes, selon Théodat Manga, l'un des sept candidats en lice. La nouvelle date fixée est le 9 décembre, sous l'égide du ministère de la Santé, mais des contestations subsistent, mettant en doute la transparence du processus électoral, en particulier la composition du fichier électoral.
Certains candidats accusent le ministre de la Santé, Manaouda Malachie, de partialité, alléguant qu'il tente d'imposer Noël Emmanuel Essomba, actuel directeur de l'hôpital Laquintinie de Douala, comme nouveau dirigeant de l'Ordre. Des critiques concernent le paiement des cotisations d'Essomba à l'Ordre, remettant en question son éligibilité à la présidence. Le ministre Malachie réfute ces allégations, affirmant que l'Ordre et le ministère ont des rôles définis par la loi, et que l'Ordre a besoin d'être fort et indépendant.
Jeune Afrique a obtenu copie d'un document attestant que Noël Emmanuel Essomba est "à jour de toutes [s]es cotisations", mais les tensions persistent à l'approche de l'élection. Le ministre Malachie souligne que le scrutin sera dirigé par les médecins eux-mêmes et promet une transparence totale. Néanmoins, les inquiétudes persistent quant à l'influence politique sur l'Ordre, notamment dans un contexte où le gouvernement fait face à des tensions avec une autre corporation puissante, celle des enseignants. Le résultat de l'élection prévue pour le 9 décembre reste incertain, avec des enjeux qui vont au-delà des aspects strictement médicaux.