Défis sécuritaires: les avocats plaident à Yaoundé

Le 31e congrès de la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune (CIB) s’ouvre ce matin.

C’est sur le thème « L’Etat de droit face aux nouveaux défis sécuritaires, mythe ou réalité » que s’ouvrent les travaux qui se tiendront jusqu’au vendredi 9 décembre prochain. Evénement majeur pour la profession, et les avocats de culture civiliste et ayant le français en partage, le congrès annuel de la CIB attire chaque année des personnalités de premier plan, permettant aux membres de la Corporation de nouer des contacts et d’avoir des échanges entre avocats.

C’est également l’occasion pour les barreaux de parler d’une seule voix, par l’adoption de résolutions fortes. Ainsi, par le passé, la CIB a clairement défini sa position relativement au respect des Droits de l’Homme dans nombre de pays, aux obligations pesant sur l’avocat en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, les atteintes portées par les pouvoirs publics à l’indépendance des barreaux, la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes… Les assises de Yaoundé donneront l’opportunité aux avocats, comme de tradition, de se mesurer confraternellement dans le cadre du concours international d’art oratoire de la CIB. De même, la découverte chaque année d’un nouveau pays est au menu avec une excursion à Kribi.

De nombreux bâtonniers du monde participent à cet événement, ainsi que des délégations de diverses institutions nationales et internationales. Selon les organisateurs, le thème de cette année reflète l’implication des avocats dans la défense de l’Etat de droit et la préservation des acquis démocratiques. Il devrait permettre de mieux penser les menaces d’une société aux prises avec des inquiétudes économiques et sécuritaires persistantes, qui touchent la profession dans son essence et dans son activité.

En prélude à cette rencontre, le barreau du Cameroun a organisé lundi 5 et mardi 6 décembre, un séminaire de formation continue ouvert aux avocats et avocats stagiaires. C’était en partenariat avec le Centre international de formation en Afrique des avocats francophones (CIFAF), la conférence des barreaux des Etats parties au traité de l’OHADA et la commission internationale ouverte « convergences Afrique » du barreau de Paris.