Après la pause observée pendant la fête de l’Assomption, les activistes ont repris le boycott de trois jours (de lundi à mercredi) des activités par semaine.
La crise dans les deux régions anglophones du pays est loin de se détendre. Après avoir marqué une pause pendant la fête de l’Assomption, apprend-on des sources, les activistes ont remis le mot d’ordre de boycott ce lundi dans les deux régions. Des mêmes sources, l’on apprend que ce boycott est largement suivi dans les villes comme Bamenda, Limbé, Buéa, considérées comme les épicentres des contestations. D’après des activistes à Buéa, toutes les activités sont paralysées.
Aucun marché, aucune boutique n’est ouverte. Idem pour les transports qui sont invisibles dans la ville, racontent-t-ils. Ces derniers rappellent que ce boycott va se poursuivre comme d’habitude pendant trois jours (de lundi à mercredi) chaque semaine, jusqu’à nouvel ordre. La rentrée scolaire qui se profile à l’horizon ne fait visiblement pas partie de leur agenda des grévistes. Bien au contraire, ils entendent à travers la relance de ces villes mortes, saboter ladite rentrée, en dépit des assurances des pouvoirs publics à faire reprendre l’école dans ces deux régions dès le 4 septembre prochain.
Sauf que sur le terrain, la situation se complexifie. Une école, a-t-on appris, a d’ailleurs été incendiée ce lundi à Babesi (Nord-Ouest) portant ainsi à 10, le nombre d’écoles cramées dans la région depuis près de deux semaines. En rappel, c’est depuis novembre 2016 que la crise anglophone a éclaté à cause des revendications corporatistes des enseignants et des avocats. Depuis lors, la situation s’est durcie avec l’arrestation et l’emprisonnement des leaders de la contestation.
Ce qui a pour conséquences, la paralysie des activités commerciales et scolaires dans ces deux régions. Le dialogue est au point mort et aucune solution crédible et consensuelle pour les parties n’est pour l’instant envisagée.