Délire : le ministre Paul Atanga Nji a encore frappé

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Wed, 26 Nov 2025 Source: www.camerounweb.com

Délire mythomaniaque. Par Max Mpandjo. Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) revient de Bafoussam où il a tenu le 21 novembre dernier, une réunion d’évaluation sécuritaire et d’apaisement, suite la crise post-électorale issue de la présidentielle du 12 octobre dernier.

179 interpellations, un mort, de nombreux édifices publics vandalisés, l’Ouest porte encore les stigmates de la crise post-électorale avec une économie qui tourne au ralenti. Décidemment, Atanga Nji est incorrigible. « Le style c’est l’homme », disait Buffon.

Chez Atanga Nji, les mots sont crus. Il les décoche comme des pistolets chargés. Tout le monde en prend pour son grade : autorités religieuses, chefs traditionnels, assaillants drogués, et autres ennemis de la paix, passent à la moulinette d’un Minat qui a du mal à se mettre au-dessus de la mêlée. L’évêque de Bafoussam, Paul Nlontsié, pour avoir appelé ses ouailles à s’inscrire massivement, à aller voter et à surveiller leur vote, n’a pas échappé au crible d’un Minat qui excelle dans la rhétorique politique violente, l’insinuation injurieuse et condescendante.

Comme dans un délire mythomaniaque et machiavélique, Atanga Nji est insaisissable lorsqu’il s’agit de défendre le Prince. Toutes griffes dehors, sa cible de prédilection, est toute trouvée : Issa Tchiroma Bakary qui, il y a quelques mois encore, était son collègue au gouvernement. Arrivé deuxième à la présidentielle du 12 octobre dernier avec un score honorable et officiel de 35,19 %, il est traité par le Minat comme un pestiféré : « le peuple Camerounais, souverain et maître de son destin, a refusé de remplacer une grande porte solide en fer par une petite fenêtre en contre-plaqué ».

La conflictualité démocratique qui doit se faire dans la convivialité, sombre dans les égos miasmatiques de la démagogie. Dschang, Bafang, Bandja, ont été le théâtre d’une tragédie sociologique. Des citoyens exacerbés par 43 ans d’une démocratie de l’aquarium et d’une gouvernance catastrophique, ont exprimé leur ras-le-bol en contestant contre un gangstérisme électoral qui multiplie des hold-up à n’en plus finir. Ce verrouillage systématique au sommet de l’État, cet étouffement de la vie démocratique, a généré le phénomène Tchiroma, qui est à coup sûr le fait politique majeur de ces dernières années.

Il concentre à la fois la résilience et l’instinct de survie d’un peuple qui a vomi une élite farfelue incapable de décrypter le message issu de la présidentielle. Les mêmes méthodes de la compromission, le goût achevé de la manipulation et de la diversion lorsque Atanga Nji, sur la base dont on ne sait de quelles statistiques, sélectionne des moto taximen patriotes qu’il rétribue en carburant et en monnaie sonnante et trébuchante. Quelle misère ! On a touché le fond du délitement moral. Pour le reste, le Minat, pour une visite d’apaisement, a excellé dans la provocation habituelle. Il s’en est pris pêle-mêle à ces assaillants drogués et manipulés par un homme politique irresponsable ayant planifié une insurrection avec des complicités internes et externes.

Imams, évêques, prêtres, pasteurs, reçoivent du tuteur des cultes, une leçon de l’histoire des religions et du respect de la hiérarchie. Que dire de cette ode à la paix, de ce discours dithyrambique à l’endroit du président Paul Biya et de toutes ces sorties de piste qui font du Minat, un cas d’école dans la communication politique sous le Renouveau. En clamant sur tous les toits les valeurs de paix, le pouvoir n’hésite pas à réprimer mécaniquement toute voix dissonante et la moindre velléité d’émancipation. D’où ce climat de peur et de terreur sournoise qui émascule, inhibe et annihile les énergies.

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