Une requête du collectif d’avocats « Sylvain Souop » a été introduite à la Cour d’Appel du Centre. Les avocats exigent la mise en libération de leur client arrêté au Gabon depuis plusieurs semaines et placé en détention à la prison centrale de Yaoundé.
La Cour d’appel du Centre a été saisie d’une correspondance du 10 octobre 2024 par Me Hyppolite Meli, avocat de Steeve Akam, plus connu sous le nom de Ramon Cota.
La défense de ce jeune activiste dénonce l’excès du pouvoir et d’incompétence du tribunal militaire et conteste par voie de recours en appel l’ordonnance de mise en détention provisoire de Ramon Cota signée le 9 octobre 2024. Ladite ordonnance signée par un juge du tribunal militaire de Yaoundé.
La défense estime que Ramon Cota est victime d’une extradition extra judiciaire de Libreville Gabon où il a été interpellé en août dernier avant d’être transféré à Yaoundé où il a été placé en garde à vue dans un lieu secret pendant plusieurs semaines avant son placement la semaine dernière à la prison centrale de Yaoundé.
Selon la défense, Ramon Cota revendique son statut de réfugié et la défense appelle les deux Etats (Cameroun et Gabon) au respect des obligations de protection juridique en faveur de leur client. Lesquelles obligations ont été signées et ratifiées par les deux Etats à travers les conventions internationales. L’activiste Ramon Cota a été placé en détention provisoire pour une durée de six mois. Il a été inculpé pour apologie du crime de sécession, acquisition illégale d’armes de guerre et outrage aux corps constitués.
L’activiste qui vivait au Gabon a été interpellé pour les publications critiques envers les autorités camerounaises en l’occurrence le président de la République. Son transfert à la prison centrale de Kondengui intervient après 80 jours de détention « illégale » entre les mains des militaires.