Le Sed lance la fatwa contre les gardes à vue et détentions abusives. C’est à travers un message radio-porté signé le 13 novembre dernier adressé à tous les co-légions du pays que le secrétaire d’État à la Défense (Sed) chargé de la gendarmerie va en croisade contre ces dérives.
Le Messager restitue ici in extenso le texte de Galax Yves Landry Etoga. Par la suite, les professionnels de droit et du respect des droits humains prennent la parole.
« Informations dignes de foi font état récurrence gardes à vue et détentions abusives dans les unités de la gendarmerie nationale. Rappeler en tant que mesure privative de liberté, la garde à vue est encadrée par textes légaux et réglementaires définissant sa durée et ses modalités d’exécution.
À cet effet, faire respecter strictement les dispositions l’encadrant sous peine de sanctions disciplinaires et des poursuites judiciaires sans préjudice action récursoire de l’État à l’encontre de tout contrevenant en cas de compensation financière reçue au terme des actions judiciaires de victimes de pareils abus.
Secundo, contrôler exécution enquêtes menées dans unités vos formations respectives jusqu’au niveau poste de gendarmerie et multiplier les descentes inopinées afin de contrôler chambres de sûreté.
Tertio, chaque commandant d’unité devra faire remonter hebdomadairement l’état des personnes gardées à vue dans son unité ATCR et appréciation. Commandants de formations seront tenus personnellement responsables de tous écarts en cas absence d’anticipation. Évitez toute autre forme de rappel ». Comment cette sortie est-elle perçue au sein de l’opinion ? Parole aux professionnels du respect des droits de l’homme et du droit dans les réactions qui suivent.