Détournement: la police traque les voleurs de journaux

33113 Police081015700 Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Tue, 4 Oct 2016 Source: camer.be

Plusieurs suspects interpellés au cours de l’opération « araignée » lancée hier matin.

Hier lundi 3 octobre 2016, peu avant 6 heures du  matin, des éléments de la division régionale de la Police judiciaire du Littoral ont interpellé plusieurs personnes suspectées d’appartenir à un réseau parallèle de distribution des journaux dans la ville de Douala et le reste du pays.

L’opération baptisée « araignée » fait suite à une plainte de la Fédération des éditeurs de presse du Cameroun adressée au procureur de la République près le Tribunal de première instance de Douala Bonanjo le 8 septembre 2016. L’officier de police principal Zeti, chef de la brigade antigangs de la Pj a conduit la battue qui a ciblé les points de livraison des journaux détournés à partir de l’imprimerie.

« Nous avons ciblé la zone d’Akwa Palace », a indiqué un policier ayant participé à la battue, sans autres indications. Le Jour a appris que la battue d’hier n’est que le début du démantèlement des réseaux de vol de journaux. Samedi et dimanche, le conseil des éditeurs de presse, Me Voukeng, le management de Messapresse et la police se sont coordonnés pour mettre la main sur les trafiquants de journaux.

Au même  moment, les éléments de la police judiciaire peaufinaient parallèlement leur stratégie. Si bien que, tôt dans la matinée d’hier, les plaignants ont été surpris tout autant que les suspects. Au moins cinq personnes prises à divers endroits ont été conduites à Bonanjo pour être entendues. Jusque tard hier soir, rien n’avait filtré des auditions, mais un policier a confié que « la piste est bonne ». La même source affirme que la police va pourchasser les voleurs de journaux dans leurs derniers retranchements.

Dans la plainte déposée au parquet, la Fédipresse soutient que « depuis belle lurette, les titres imprimés réunis au sein de la plaignante ont constaté l’amenuisement continu de leurs chiffres d’affaires en raison principalement de l’existence de circuits de vol de quantités importante de leurs journaux au sortir des processus d’impression et de la mise en vente desdits journaux volés en dehors de toute comptabilité ».

Dans les kiosques du distributeur Messapresse, les langues se délient : les crieurs se font prier et ne viennent plus chercher les journaux chaque matin. Et pour cause, pour ne citer que la ville de Douala, c’est désormais au lieu-dit Akwa Palace que les réseaux de vol ravitaillent les vendeurs à la criée. Les services financiers des différents éditeurs de journaux n’ont pas encore bouclé les comptes. Mais le préjudice financier subi ici et là se chiffre à plusieurs dizaines de millions de Francs Cfa.

Source: camer.be