Détournement: soupçons de gabegie à la communauté urbaine de Douala

Ntone Le sentiment d’un malaise s'est installé entre Ntone Ntone fritz et le receveur jean Claude Barga

Mon, 10 Sep 2018 Source: lavoixducentre.info

La brutale mise à la retraite du receveur municipal et ses corollaires ont délié les langues qui professent la gabegie, la corruption, le népotisme, le trafic d’influence qui seraient pratiqués dans cette administration.

L’onde de choc de la mise à la retraite de manière rocambolesque de Barga Jean Claude le receveur municipal, se fait encore sentir à la Communauté urbaine de Douala plus de deux semaines après la pose des scellés sur son bureau et l’installation le jeudi 6 Septembre de son intérimaire par le délégué du gouvernement.

Le sentiment d’un malaise profond entre le délégué Ntone Ntone fritz et le receveur jean Claude Barga est partagé avec en toile de fond, une volonté de nuire. En effet, contrairement à l’information propagée dans l’opinion publique et amplifiée par la télévision canal 2 international dans son reportage à ce sujet, Jean Claude Mbarga n’avait pas atteint depuis 2 ou 3 ans l’âge de départ à la retraite.

« Né en 1963 à Metet, Jean Claude Mbarga se savait sur le départ depuis février 2018. Ce qui lui avait été notifié en avril 2018 par son administration d’origine car il n’avait sollicité aucune prorogation comme la loi donne la possibilité aux fonctionnaires. C’est également son administration, le ministère des finances, dont il dépend et non la CUD, qui devait organiser la passation de service avec son remplaçant qui ne serait effective qu’après un contrôle pointu mené par de agents du ministère dont copie du rapport serait signé par toutes les partie et le gouverneur de la région du littoral. Une procédure dont la durée est de 25 jours ouvrables, autant dire plus d’un mois en comptant les week end » confie, en requérant l’anonymat, une source à la CUD.

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À l’évidence, une foultitude de question se posent dès lors afin de connaitre les raisons réelles de cette brutale séparation entre le délégué du gouvernent fritz Notne Ntone en place depuis 2006 et « son » receveur municipal en place depuis 2009 ? Qu’est ce qui n’aurait pas marché pour emprunter à l’expression actuelle ?

Une comédie à propos d’une gabegie ?

Selon des sources au-dessus de tous soupçons « ce n’est pas l’âge du receveur Jean Claude Mbarga qui serait à l’origine de son malheur mais bien son attitude d’indépendance vis-à-vis du délégué du gouvernent ». Notre informateur nous fait remarquer qu’à propos de l’âge, le chef de cabinet du délégué du gouvernement, son chef du secrétariat et bien d’autres dans son entourage proche sont des retraités depuis belle lurette. Il s’agirait d’après notre source, du refus du receveur de céder aux directives du délégué en matière de paiement et plus encore son regard sur des dossiers de malversations financières.

Comme pour étayer ses propos, notre informateur nous révèle que la fourrière municipale ne produit que trois petit millions par an alors que des sabots sont posés par dizaines de jour comme de nuit sur tout type de véhicules y compris des porte-conteneurs en livraison de marchandises dans la ville . L’argent irait directement dans les poches du chef de la police municipale, le nommé Keutcha William recruté en 2013 et qui serait à ce jour propriétaire d’un immeuble de R+5 et d’une boite de nuit à Bonamoussadi un quartier huppé de l’arrondissement de Douala 5e.

Le chef du cabinet du délégué M .Bile serait qu’en à lui propriétaire de 2 immeubles R+3 à Akwa nord, le village du délégué du gouvernement. Le directeur financier Mouanguè Mbalè serait aussi propriétaire d’immeuble de même qu’un certain Ekambi présenté comme juste un garçon de course du délégué mais qui serait aussi propriétaire d’immeuble. La direction en charge de la délivrance des permis de bâtir serait sous la coupe réglée de M.Bep dont les pots de vin qu’il percevrait seraient à l’origine de tous les désordres observés dans les constructions à Douala.

Au titre des éléphants blancs (investissements dolosifs), un camion de remorquage acheté à près de 150 000 000fcfa pour l’enlèvement des poids lourds n’aurait fonctionné que deux mois et depuis est garé au GMI (groupement mobile d’intervention) de Bonanjo situé juste à quelque mètre de la CUD. Elle cite aussi pêle-mêle, des véhicules de luxes achetés l’unité à près de 40 000 000 millions mais revendues à 500 000FCFA aux agents de la CUD proches du délégué du gouvernement .Le délégué qui ferait des recrutements sur des bases tribales et achèterait le silence des grands conseillés par le recrutement d’au moins 1 de leurs enfants. Du reste fait-elle noter : la femme, la fille, le beau-frère du délégué seraient parmi les prestataires de service à la communauté urbaine .Et cela ne s’arrêterait pas à ce niveau.

La goutte d’eau qui fait déborder le vase

Ne manque pas dans ce qui serait donc une grande foire à la gabegie et autre népotisme, la cité des cinquantenaires dont les 7 milliards de Fcfa prêtés par la CUD à la société d’aménagement de Douala (SAD) n’ont jamais été remboursés alors même que les maisons ont été commercialisées sur maquettes ainsi qu’il était convenu dans le protocole d’accord.

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Un protocole d’accord que Fritz Ntone Ntone aurait fait voler en éclat en ouvrant seul un compte parallèle qui recevrait les versements-remboursement de la SAD en lieu et place du compte ouvert au préalable et sur lequel le receveur avait aussi la signature. Le délégué reprocherait à « son » receveur le fait d’avoir payé en priorité la société Hysacam alors qu’il s’agissait des dettes au titre de l’année 2017 pour que celle-ci ne soit pas en cessation d’activité .Le délégué aurait voulu que le receveur paya d’abord la quotepart de la CUD dans le projet de la Smid où il est par ailleurs le Pca.

Toutes nos tentatives pour rencontrer les personnes les accusés ont été vaines, d’aucuns prétextant la maladie après plusieurs faux rendez-vous et d’autre opposant une fin de non-recevoir. Joint par téléphone, Ntone Ntone fritz s’est dit imperturbable.

« Monsieur le journaliste, nous sommes une institution et nous travaillons, nous n’avons pas le temps à perdre en répondant à tous ces ragots. Je connais la chanson autour des supposés détournement de l’argent de la SAD et autres. C’est normal que quelqu’un qui est en âge d’aller à la retraite y aille, c’est aussi normal qu’il refuse d’y aller c’est humain, faite ce que vous avez à faire » s’est contenté de dire le délégué .Ce qui ne fait point taire tous ces soupçons. Une affaire loin de son dénouement.

Source: lavoixducentre.info