Une pratique financière suspecte
Samuel Eto’o doit être arrêté pour détournement de fonds publics, c’est la bombe que lâche le lanceur d’alerte Paul Chouta ce jour. Une demande qui devrait retentir à Tsinga, siège de la Fecafoot, comme une véritable explosion bruyante. Le journaliste évoque des points qui peuvent mener à des réflexions et intéresser la justice.
L’affaire est grave et les faits sont simples : Samuel Eto’o, président de la Fecafoot, a fait virer de l’argent de la Fédération vers un compte bancaire personnel, logé au Qatar, un pays notoirement connu comme paradis fiscal. Loin des émotions, du fanatisme et de l’aura de la légende du football, il faut voir les faits. Cet acte est assimilable à du banditisme financier. Pourquoi les fonds de la Fecafoot se retrouvent-ils sur le compte privé de son président ?
Comment expliquer qu’un président de Fédération sportive, ayant à sa disposition plusieurs comptes au Cameroun, choisisse de loger de l’argent destiné à un match amical des Lions indomptables – donc relevant de l’intérêt public – sur son propre compte, à l’étranger et dans un État jugé peu transparent ? C’est comme si le chancelier allemand transférait les fonds de l’État sur son compte personnel. C’est tout simplement inacceptable et scandaleux.
Et dire que c’est le même homme qui clame : « Je ne touche pas de salaire ». Il n’a pas fermé les robinets à la Fecafoot. Il les détourne vers ses tuyaux personnels. La Fédération camerounaise de football est devenue pour lui un lieu de surfacturations, d’opérations louches, de gestion douteuse…
On comprend pourquoi il défend mordicus le régime dictatorial de Paul Biya et marche derrière Oswald Baboke. La vérité est nue : Samuel Eto’o doit répondre de ses actes. Sa place est à Kondengui et non à la tête de la maison du football camerounais. Si l’on reste silencieux, demain il se lancera peut-être dans le "calling-calling" ou arrachera des sacs à la poste centrale. Le ridicule ne tue pas, termine Paul Chouta.
Les faits présentés ainsi, Samuel Eto’o pourrait très vite se retrouver dans les mains de la police, ne serait-ce que pour être entendu ou pire.