Détournements des dons de Paul Biya aux élèves

21062 Commissariat010815750 Un commissariat de Police

Tue, 16 May 2017 Source: cameroon-info.net

Les responsables concernés sont entendus depuis quelques jours à la Division régionale de la police judiciaire de l’Extrême-Nord.

L’Œil du Sahel, dans son numéro du 18 avril 2017 a révélé que les dons du Chef de l’Etat aux déplacés sont détournés par des autorités administratives et les chefs d’établissement. Une enquête a été ouverte par le Commissariat spécial du Mayo-Tsanaga. Le dossier a été transmis à la Division régionale de la police judiciaire.

En effet, renseigne encore L’Œil du Sahel paru le 15 mai, entre le 8 et le 12 mai, « tous ceux qui pouvaient apporter des éclaircissements sur ces soupçons de détournement ont donc défilé devant l’équipe des enquêteurs que dirige le commissaire Abakar ».

Notre confrère faisait savoir dans sa première parution à ce sujet que « les dons du Chef de l’Etat destinés aux élèves déplacés à l’Extrême-Nord, sont détournés par certains responsables. Des sacs de maïs, des cartons de tomates en sachet, des sacs de riz, des livres et de l’argent en espèce ont souvent changé de destinataires pour se retrouver chez les autorités administratives et certains responsables d’établissement ».

Etaient concernés, les proviseurs du lycée bilingue de Mokolo, Vandi Joseph ; du lycée d’Ouzal, Kouma Jean de Dieu ; du lycée de Mozogo, Salli Gabriel ; du lycée de Tourou, Watchouri, et même le délégué départemental des Enseignements secondaires, Seidou Haman. Ils sont aussi soupçonnés d’avoir distrait de l’argent.

« Avant même les conclusions de l’enquête, certains suspects ont préféré prendre les devants, espérant ainsi faire montre de bonne foi. C’est ainsi qu’une partie des frais exigibles et des frais d’examens mis à disposition du lycée de Tourou en janvier 2017 par le Secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires, Boniface Bayaola, a été restituée le 9 mai 2017 à 97 élèves », lit-on.

Les responsables dudit établissement justifient de ce gros retard dans la redistribution de l’argent par une exigence de transparence qui les aurait contraints à mettre cet argent dans une structure bancaire. Des explications qu’il sera peut-être difficile à faire avaler aux éléments de la police judiciaire.

Source: cameroon-info.net