Se dirige-t-on vers un dimanche mouvementé dans le NOSO notamment à Bamenda, chef-lieu du département de la Mezam et de la région du Nord-Ouest ? La question a tout son sens au regard des derniers bruits de bottes constatés dans cette localité. En effet, en réponse aux menaces des Ambazoniens qui comptent perturber l’élection sénatoriale ce 12 mars, Yaoundé n’a eu d’autres choix que d’envoyer des renforts dans la ville. Ceci d’ailleurs en raison d’un confinement imposé par les séparatistes.
Selon le confrère MimiMefoInfo, plusieurs détachements de militaires ont été observés ce samedi matin dans divers carrefours, des ronds-points et dans les principales rues où pourraient frapper les séparatistes pour perturber les élections.
Au regard de la psychose, les populations ont préféré se terrer chez elles dans leur maison. Avant les élections, les habitants de Bamenda se sont plaints de l’augmentation des raids et du harcèlement des hommes en tenue, particulièrement les policiers et les gendarmes. « L’armée, c’est mieux. Certains ont demandé de l’aide de telle manière qu’on ne peut pas refuser. Ils semblent sympathiques mais les policiers et gendarmes sont toujours agressifs. Ils continuent de harceler des personnes quotidiennement », a déclaré Atuh, un habitant de Bamenda, et rapporté par le confrère MimiMefoInfo.
Rappelons que le Sénat est composé de 100 sénateurs renouvelés intégralement tous les cinq ans. Chacune des 10 régions du Cameroun est représentée par dix sénateurs dont sept élus par un collège électoral composé des membres des conseils municipaux et régionaux, soit 70 sénateurs élus.