Le DGSN et le commandant du Centre d’instruction et d’aptitude de la police de Mutengene dans le Sud-Ouest du Cameroun n'oublieront jamais la date du 9 mai 2023 et les visages des juges du Tribunal administratif du Centre.
Une nouvelle recrue de la police du nom de Mme Lolo Mbwang Rose Hermine, récemment radiée des rangs de la police par le commandant du Centre d'instruction de Mutengene a décidé de ne pas laisser ce dernier détruire sa vie. D'après des informations rapportées par le site du monde judiciaire Kalara, la jeune policière en fon de formation a été virée pour "troubles psychologiques". Mais après des consultations médicales, il a été établi que la jeune femme ne souffre d'aucune maladie psychologique et a de faibles chances de souffrir de telles maladie.
C'est après ces consultations médicales que la jeune policière a décidé d'engager des actions en justice. Après une bataille de plusieurs mois, ses efforts ont fini par payer.
"Mme Lolo Mbwang Rose Hermine est née sous une bonne étoile. Alors que le commandant du Centre d’instruction et d’aptitude de la police de Mutengene dans le Sud-Ouest l’a expulsée à travers une «note verbale» de la formation (militaire) au motif qu’elle souffre des troubles psychiatriques, elle a obtenu l’annulation de cette décision devant le Tribunal administratif du Centre le 9 mai dernier. Les juges estiment que la décision résulte d’un excès de pouvoir. Dans cette affaire, Mme Lolo Mbwang explique dans son recours qu’elle a réussi le concours de recrutement à la Sûreté nationale au grade de Gardien de la paix en 2018. Elle a intégré le centre de Mutengene où elle a subi toutes les épreuves de la préparation militaire avec brio en terminant la formation avec la note 13,78. Avant la sortie officielle de sa promotion, elle a participé aux côtés d’autres camarades au défilé du 20 mai 2019 devant le chef de l’Etat. Mais sans l’avoir soumis à un contrôle sanitaire, le commandant du centre d’instruction l’a expulsé indiquant qu’elle n’est pas apte à exercer au sein de la police à cause des troubles psychiatriques", lit-on dans un article publié par Kalara.
"Ils étaient 18 élèves Gardiens de la paix dans cette situation, 36 tous corps confondus. Après son expulsion, elle s’est fait examiner par un médecin de la police qui a conclu que le patient «présente un état stable» avec un «risque de trouble psychiatrique très faible». Fort de cette expertise médicale, la plaignante a saisi la justice pour solliciter deux choses : l’annulation de la note verbale du commandant du centre d’instruction, et la reconstitution de sa carrière", ajoute le média qui a pour thème les affaires juridico-judiciaires.