DIRECT: arrivée tonitruante de Maurice Kamto au Conseil constitutionnel, début de l'audience à haut risque pour le Cameroun

L'audience tant attendue a commencé ce matin devant le Conseil constitutionnel du Cameroun, marquant un moment décisif pour les candidats recalés à l'élection présidentielle prévue pour le 12 octobre 2025. Les 11 membres du Conseil examinent les 35 recours déposés suite à la publication, le 26 juillet par Elections Cameroon (Elecam), de la liste provisoire des candidats retenus pour le scrutin.

Parmi les recours examinés, celui du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) pour le compte de Maurice Kamto, considéré comme le principal opposant au pouvoir en place, attire particulièrement l'attention. L'arrivée remarquée de Maurice Kamto ce matin a souligné l'importance de cette audience.



La majorité des recours visent à obtenir la réhabilitation des candidatures précédemment rejetées. Maurice Kamto, candidat du Manidem, fait partie de ces requérants. Sa candidature avait été rejetée par le Conseil électoral le 26 juillet, Elecam reprochant au Manidem d'avoir investi deux candidats : Maurice Kamto et Dieudonné Yebga. Les deux candidats avaient été recalés pour pluralité de candidature. Le Manidem conteste cette décision et affirme que la deuxième candidature aurait été montée de manière frauduleuse pour bloquer celle de Maurice Kamto.

En plus des requérants espérant être réadmis dans le processus électoral, certains candidats déjà validés doivent défendre leur candidature contre des demandes d'invalidation. C'est le cas du président sortant, Paul Biya, dont la candidature, déjà validée par Elecam, est contestée par trois requérants qui cherchent à démontrer son illégalité.

Bien que l'audience soit annoncée comme publique, elle pourrait se dérouler sous haute tension. Un dispositif policier conséquent a été déployé sur tous les axes menant au siège du Conseil constitutionnel.



La liste définitive des candidats sera connue à l'issue de l'examen des 35 réclamations par le Conseil constitutionnel. Les décisions prises aujourd'hui seront déterminantes pour la suite du processus électoral au Cameroun.