Dans une tribune qu’il a posté sur Facebook le, lanceur d'alerte Paul Chouta exprime des doutes sur les circonstances de la libération de Junior Ngombe. Il s'interroge sur la déclaration de bon traitement en détention, inhabituelle pour les prisonniers politiques au Cameroun, et sur l'interruption suspecte de Me Akere Muna lors d'une question sur les motifs d'arrestation. Chouta évoque la possibilité d'un accord de silence en échange de la libération et questionne les motivations politiques potentielles derrière cette affaire. Il appelle à la transparence, demandant que Ngombe révèle publiquement les raisons de son arrestation, et suggère que cette affaire pourrait être une diversion de l'affaire Raymond Cota.
JUNIOR NGOMBE A-T-IL ÉTÉ LIBÉRÉ À L'ISSUE D'UN DEAL ?
Des voix s'élèvent pour s'inquieter à la suite de la première prise de parole du Junior NGOMBE au cabinet du Bâtonnier Akere MUNA.
Premièrement, Junior NGOMBE semble réciter une phrase qu'il lui a été dictée. Celle du bon traitement par ses geôliers du SED.
Depuis quand les prisonniers politiques sont bien traités après avoir été enlevés, séquestrés et torturés par les barbouzes du despote et dictateur Paul Biya. On connaît les cas de Longue Longue enlevé à Douala à cause de ses idées politiques, ou des militants du Mrc enlevés à dans les quatre coins du pays, des prisonniers de la crise anglophone enlevés au Nigéria et dans le NoSo.
En réalité cette déclaration du jeune TikTokeur vise à blanchir toutes les tortures que les opposants, libres penseurs, activistes, journalistes et lanceurs d'alerte subissent quotidiennement dans les cellules souterraines, obscures et infestes du Sed et dans d'autres lieu de torture du régime Biya disséminé à travers le pays.
Deuxièmement, Cette attitude préventive de Me Akere MUNA qui retire la parole à Junior NGOMBE à la question d'un journaliste de savoir ce que les barbouzes de la gendarmerie lui reprochaient exactement est suspecte.
À peine avait-il pris la parole que l'ancien Bâtonnier l'a interrompu comme pour éviter le non-respect de l'engagement au silence qui aurait été négocié en contrepartie de sa libération.
Or dans un tel cas de violation de droits notamment d'enlèvement pendant plusieurs jours sans indication des motifs d'arrestation ou de l'assistance d'un Avocat, Me Akere MUNA devait plutôt fustiger publiquement et avec force ces atteintes flagrantes aux droits de la personne interpellée.
Curieux tout de même, une attitude !
Me AKERE MUNA voulait-il négocier par tous les moyens la libération du jeune NGOMBE y compris son silence, pour en tirer les dividendes politiques, surtout qu'il s'agit d'une affaire ayant mobilisé l'opinion publique au plus haut point?
Ces soupçons de deal ne seront dissipés que quand Junior NGOMBE, pour lequel les Camerounais se sont levés dira exactement et publiquement ce pourquoi, il est poursuivi.
Sauf si son arrestation ne visait en réalité qu'à distraire l'attention de l'opinion sur la grave affaire Raymond COTA qui devenait brûlante pour les pouvoirs gabonais et camerounais. Car, il est interdit par les conventions internationales d'enlever un indigné politique d'un pays d'accueil , qui combat afin de livrer aux autorités de son pays qu'il a fui, à cause des menaces à sa liberté et sa vie.
Nous connaissons tous cette stratégie qui consiste à créer une affaire dans l'affaire, afin de noyer le poisson.
Les camerounais peuvent bien constater que l'affaire Junior NGOMBE a quelque peu éclipsé l'affaire Raymond COTA, dont personne ne sait s'il est encore vivant, et dont la dernière image montrait un homme enchainé, visiblement dopé et torturé, et auquel on faisait présenter des excuses au despote de Yaoundé.
Ramon Cota, après avoir fustigé les malversations de madame ONDOA, ambassadrice du Cameroun au Gabon, petite amie de MVONDO AYOLO; connaitra-t-il le même sort que Bibi Ngota, qui avait été effacé à la prison centrale de Yaoundé après avoir dénoncé la corruption au sommet de l'Etat?