Le 14 octobre 2015, le Président des Etats-Unis Barack Obama, annonçait l’envoi de 300 soldats américains pour aider le Cameroun a combattre le groupe terroriste Boko Haram. Court circuité par le Chef de la maison blanche, la Présidence de la République du Cameroun a tenté de rattraper le coup en publiant un communiqué le jeudi 15 octobre 2015.
Selon le quotidien Le Messager édition du jeudi 22 octobre 2015, «la classe politique semble également prise au dépourvu par l’arrivée des GI’s au Cameroun». Plusieurs jours après l’annonce de l’envoi du contingent américain, «aucune prise de position officielle par aucun leader de formation politique enregistré à ce jour», soutient le journal.
Interrogé sur le sujet, le président du MRC, Maurice Kamto va plutôt «renvoyer le reporter du journal vers le service de communication du parti». Sosthene Medar Lipot, le secrétaire à la communication du MRC, reconnait qu’ «il n y a pas eu de conférence de presse ou de communiqué». Mais pour lui, «ce sont des choses délicates, et le MRC observe avec une attention particulière ce déploiement de l’armée américaine. Et nous estimons dans notre parti que lorsqu’un pays est en guerre, il a besoin d’alliés, car on ne gagne pas une guerre seul. Nous au MRC, nous disons bienvenu aux soldats américains», précise t-il dans les colonnes du journal.
Au sein du Sdf, on fustige plutôt le Chef de l’Etat. D’après Ni john Fru Ndi, «ce dernier aurait du consulter ou informer le Parlement comme l’a fait le Président Barack Obama». Le chairman note cependant que «les soldats américains ne sont pas basés à Maroua, ville proche du front , mais plutôt à Garoua, dans la région du Nord. Pour lui, ‘les Etats-Unis viennent défendre leurs intérêts, notamment en ce qui concerne le pipeline Tchad-Cameroun».
Analysant cette position attentiste des partis politiques au sujet de la présence des soldats américains au Cameroun, le politologue Mathias Eric Owona Nguini, affirme qu’«ils essayent de voir comment l’opinion publique réagit par rapport au sujet. Ils essayent également de se manager les faveurs des Américains en ne critiquant pas l’arrivée des soldats américains au Cameroun».