• 80 Camerounais sont arrivés, jeudi 14 juillet en provenance du Benin
• Ils ont essayé de rallier l’Europe via les pays d’Afrique du nord
• Il s’agit d’une initiative de l’Organisation internationale pour les migrations
Cette initiative est un projet sollicité par le gouvernement camerounais et mis en œuvre depuis 2017 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), avec des financements du Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne (UE) pour l’Afrique. Il vise à renforcer la gestion des migrations et répondre à la nécessité urgente de protéger et de sauver la vie des migrants le long de la route migratoire de la Méditerranée centrale, tout en assurant la protection, le retour et la réintégration durables des personnes concernées.
Quelque 80 Camerounais sont arrivés, jeudi 14 juillet, à l’aéroport international de Douala en provenance du Niger après avoir passé des mois pour certains et des années pour d’autres à essayer de rallier l’Europe via les pays d’Afrique du nord. Ils viennent s’ajouter aux milliers de candidats camerounais à l’immigration clandestine qui sont retournés librement dans leur pays d’origine, grâce à l’initiative conjointe « UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants ».
Depuis sa création, 5 468 Camerounais sont rentrés « volontairement et en toute sécurité », indique l’OIM. « Quatre mille d’entre eux ont bénéficié d’une aide à la réintégration économique, sociale et/ou psychosociale. Un site provisoire d’accueil des migrants de retour volontaire a été réhabilité et équipé », a déclaré le chef de mission de l’OIM au Cameroun, Abdel Rahmane Diop, à l’occasion du lancement des séances de renforcement des capacités des acteurs de ce projet le 6 juillet dernier à Yaoundé.
En 2017, 250 Camerounais qui voulaient tenter l’aventure, pris au piège en Libye, ont été les premiers bénéficiaires de ce programme de protection et réintégration des migrants.
Une aide de 1200 euros, près de 600.000 francs CFA, a été accordée à chacun d’entre eux, après approbation de leur demande par une des antennes de l’Organisation internationale des migrations au Cameroun.
"L’OIM vérifie que le migrant de retour à l’intention de rentabiliser l’assistance reçue. Il va être encouragé à développer des projets innovants qui pourraient employer d’autres migrants, y compris dans sa communauté d’origine", explique François Nyoyita Sebigunda, chargé du volet intégration à l’OIM à Yaoundé.