Dernière minute : Paul Biya humilié à Etoudi, le SGPR crache des vérités

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Thu, 24 Aug 2023 Source: www.camerounweb.com

Dans une interview exclusive accordée à Jeune Afrique, Titus Edzoa, l'ancien secrétaire général de la présidence du Cameroun, a soulevé des questions critiques sur la situation politique et les dynamiques de pouvoir dans le pays. Ayant passé dix-sept ans derrière les barreaux avant sa libération, Edzoa alerte sur les dangers qui menacent le Cameroun sous la présidence de Paul Biya.

Lorsqu'on l'interroge sur la prétendue guerre des clans en jeu pour la succession de Paul Biya, Edzoa déploie une analyse percutante. Il souligne que le président de la République a toujours été le maître d'œuvre de la scène politique camerounaise, exerçant son pouvoir de manière solitaire. Il est l'instigateur qui orchestre, façonne, dirige, construit et détruit à sa guise. Étonnamment, selon Edzoa, les divers clans, créés de toutes pièces par le président, semblent méconnaître qu'ils sont manipulés par ce dernier, qui les pousse à s'affronter mutuellement. Enclavés dans des scandales financiers, économiques, voire criminels, ils se retrouvent pris au piège sans issue. Edzoa pointe avec ironie que la politique, définie parfois comme une "poésie idéologique", a été ramenée par Paul Biya à une "prose de la réalité", malheureusement au bénéfice exclusif du président lui-même.

Faisant référence aux enseignements de Machiavel, Edzoa aborde la distinction entre la dictature et la tyrannie. La dictature, selon lui, agit comme un remède temporaire pour les libertés en danger dans un contexte chaotique, ne durant qu'un temps défini. La tyrannie, en revanche, implique l'utilisation abusive, permanente et violente du pouvoir pour la satisfaction personnelle et la domination d'un ego démesuré. Malheureusement, Edzoa suggère que Paul Biya, tout comme de nombreux dirigeants africains, a opté pour la tyrannie. Ce choix a des conséquences désastreuses pour les populations, car ces dirigeants ont pour devise : "Oderint dum metuant" [qu'ils me haïssent, qu'importe ! Pourvu qu'ils me craignent].

L'interview exclusive de Titus Edzoa par Jeune Afrique offre un aperçu critique et révélateur de la situation politique complexe et des tendances de leadership au Cameroun. Ses observations pointues soulignent les défis auxquels le pays est confronté et encouragent une réflexion plus profonde sur la manière dont le pouvoir est exercé et ses impacts sur la population.

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